Les démocraties face aux régimes totalitaires des années 1930
Publié le 10/05/2024
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LES DEMOCRATIES FACE AUX REGIMES TOTALITAIRES DES
ANNEES 1930
INTRODUCTION :
Le terme démocratie provient des mots grecs demos signifiant le peuple et kratos signifiant
le pouvoir.
Ainsi on parle donc de pouvoir du peuple, de gouvernement du peuple.
Plaçons
le contexte, dans les années 1930, le monde a été témoin de l'émergence de régimes
totalitaires, tels que le nazisme en Allemagne, le fascisme en Italie et le stalinisme en Union
soviétique.
Ces régimes autoritaires ont représenté des défis majeurs pour les démocraties
existantes, en particulier en Europe.
Ces régimes ont fait surface dus à différentes
circonstances telles que le krach boursier étant survenu aux EUA ayant ébranlé l’économie
mondiale et fragilisé de nombreux pays.
Les coûts et dettes dus à leur défaite au terme de la
1 ère guerre mondiale.
Nous pouvons alors nous demander en quoi ces régimes totalitaires s’opposèrent aux
démocraties .
Pour cela il sera vu dans un premier temps les caractéristiques de ces régimes totalitaires,
puis dans un second temps les démocraties luttant contre ces régimes, et enfin, leurs
oppositions.
I-LES RÉGIMES TOTALITAIRES
Pour commencer, qu’est-ce qu’un régime totalitaire ? La notion de totalitarisme a été
définie pour la première fois par la philosophe germano-américaine Hannah Arendt, qui le
définit comme une forme d’autoritarisme comportant plusieurs particularités, à savoir :
-
Un parti unique
-
L’internement puis l’élimination des opposants
-
L’utilisation de la propagande
-
La suppression d’une très grande partie des libertés des citoyens
-
La volonté de dominer l’Europe, voire le monde sur certains aspects
-
Le culte d’un chef, qui devient alors un guide pour la nation
-
La formation d’un individu nouveau, en lui enseignant tous les principes du
totalitarisme de sa naissance jusqu'à sa mort
Il s’agit donc d’une toute nouvelle forme de dictature.
En Europe, dans les années 1930, il y a 3 grands régimes totalitaires : l’URSS communiste,
l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie.
Cependant les deux premiers sont nés dans les années
1920.
Je vais maintenant vous présenter ces trois régimes en détail.
Le premier d’entre eux est l’URSS communiste.
Ce régime est né des suites de la
Révolution Bolchevique d’Octobre 1917 menée par le parti de Lénine, qui a pour but
d’instaurer dans l’État la “dictature du prolétariat” et atteindre l'idéal communiste.
Après la
mort de ce dernier en 1924, le secrétaire général du parti communiste, Joseph Staline,
devient le dirigeant de l’URSS.
Il instaure alors le tout premier régime totalitaire de l’histoire.
En effet, toutes les caractéristiques citées plus tôt sont présentes, à commencer par
l’autorisation d’un seul parti : le Parti Communiste.
Ainsi, tous les opposants au parti sont
arrêtés par une police spéciale, le KGB, puis jugés et condamnés à la concentration dans
les camps du goulag, à savoir des camps de travail dans des conditions extrêmes,
généralement en Sibérie.
Cependant, les personnes arrêtées sont plutôt des opposants à
Staline, du moins selon ce dernier.
Ainsi, on peut trouver des membres d’autres partis
comme des membres du Parti Communiste, comme Trotsky par exemple, ainsi que de
simples citoyens accusés sans raisons, comme les Koulaks, à savoir les paysans aisés.
Staline souhaite également que l’URSS devienne une grande puissance mondiale sur le
plan économique.
L’économie est alors totalement contrôlée par l’État, et une économie
socialiste est mise en place, c’est à dire que les terres, entreprises et usines appartiennent à
l’État.
L’objectif est notamment de rendre la production dans les domaines de l’industrie et
de l’agriculture très prolifique.
Pour celà, toute la population est requise.
Pour la métallurgie
et la production d’énergie, Staline met en place les “plans quinquennaux”, qui fixent certains
quotas de production pour chaque entreprise, qui peuvent conduire à une arrestation pour
l’employeur en cas de non-respect.
De gigantesques zones industrielles sont également
mises en place, notamment dans l’Oural et en Sibérie, ou toutes les productions sont
concentrées.
Pour l’agriculture, les ouvriers agricoles sont répartis entre les kolkhozes et les
sovkhozes, de grandes fermes collectives appartenant à l’Etat.
La seule différence est que
les ouvriers des sovkhozes sont salariés de l’État.
Enfin, la population est très encadrée autour de la mentalité communiste, mais surtout
autour de son chef Staline.
Celui-ci, à l’aide de la propagande, parvient à se donner une
image de “dieu-vivant” et de bienfaiteur.
Il se fait surnommer “le petit père des peuples” ou
encore le “vojd”, c'est -à -dire le guide.
La population est réunie par deux “symboles”, à
savoir l’appellation “Camarade” et le salut communiste : le poing levé.
Le second régime totalitaire est l’Italie fasciste.
Il est né suite à l'arrivée au pouvoir au
poste de président du conseil de Benito Mussolini, leader du parti politique nationaliste du
Parti National Fasciste, après que ce dernier ait menacé de réaliser un coup d'Etat en cas
de refus de la part du roi.
A partir de 1925, Mussolini devient l'unique réel dirigeant de l'Italie
et prend le titre de «Duce», c'est-à-dire guide.
Sa dictature commence alors.
A nouveau, les
caractéristiques fondamentales des régimes totalitaires se retrouvent dans cet exemple.
En
1925, Mussolini fait adopter les «lois Fascistissimes» qui n'autorisent que le parti fasciste
dans le pays.
De plus, les libertés des Italiens sont fortement réduites par l'interdiction des
syndicats d'opposition, dont les membres sont traqués par une milice spéciale, l'OVRA, puis
emprisonnés ou exécutés.
Les Italiens sont réunis par le salut fasciste, et une forte propagande est orientée autour de
la personnalité du Duce.
Mussolini souhaite également faire de l'Italie une grande puissance à la fois militaire,
culturelle et économique.
L'économie est capitaliste et orientée par l'Etat.
Pour montrer la
puissance économique du pays, Mussolini mise tout sur l'autosuffisance de son pays en
plusieurs ressources comme par exemple le blé.
L'Italie rayonne également par sa culture,
d'une part dans le monde du sport en remportant deux coupes du monde de football, mais
également au travers du «forum Mussolini», un grand complexe sportif entouré par de
nombreuses statues de style romain.
Enfin, le troisième régime totalitaire est l'Allemagne nazie.
Ce régime est né suite à la
nomination le 30 Janvier 1933 d'Adolf Hitler, leader du NSDAP, au poste de chancellier,
profitant de la crise économique pour s'attirer les votes de la population aux élections
législatives de 1932.
Cependant, suite à l'incendie du Reichstag en 1933 et au décès du
président allemand Paul von Hindenburg en 1934, Hitler obtient les pleins pouvoirs et
devient l'unique dirigeant de l'Allemagne.
Il prend alors le titre de «Reichsführer», le guide
de l'empire.
Adolf Hitler a alors pour objectif de faire régner une allemagne pure sur le monde.
Par cela,
il entend que la race allemande, aussi appellée race aryenne, est supérieure et doit régner
sur les autres races, notamment les Juifs.
Ces derniers sont alors traqués et arretés par
différentes polices : les Sections d'Assauts (SA), les Sections Spéciales (SS) et la Gestapo.
Ils sont ensuite déportés et concentrés dans des camps, puis exécutés.
Ils ne sont pas les
seuls car les opposants politiques, comme les communistes, et d'autres communautés
considérées comme inférieures, comme les Tziganes, subiront le même sort.
L'Allemagne est également renforcée sur le plan culturel, en étant le pays organisateur des
Jeux Olympiques de 1936, où elle obtiendra de nombreuses médailles ; mais également sur
le plan économique, en développant une autarcie capitaliste fondée sur l'utilisation d'objets
de remplacement, afin de ne pas dépendre des autres Etats, mais également par le
lancement du projet Germania, à savoir la construction d'une immense avenue parsemée
des plus beaux batiments du monde.
L'Allemagne se prépare également à la guerre par son
réarmement.
Le Führer se rend également célèbre par son slogan écrit sur toutes les affiches de
propagande allemande : « ein Volk, ein Reich, ein Führer », qui signifie Un peuple, un
Empire, un Guide.
Les Allemands se partagent également un même salut, le salut nazi.
II-LES DEMOCRATIES :
La crise politique que traverse la France depuis la fin des Années folles débouche, à cause
notamment de la crise économique, sur une instabilité politique.
La France des années 1930
est marquée par plusieurs poids qui l'empêchent de se développer politiquement,....
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