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Les Croisades

Publié le 15/05/2020

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« Les Croisades Les Croisades sont un des phénomènes historiques qui, de leur temps à nos jours, ont le plus frappé les imaginations.

Des masses d'hommes, venus de tous les pays d'Occident et de tous les milieux sociaux, se mettant en marche au nom de la Foi, dans les difficiles conditions matérielles de l'époque, pour aller délivrer Jérusalem opprimée par les Musulmans, réussissant dans cette entreprise et s'accrochant pendant deux siècles à une bande du territoire de Syrie et de Palestine, qu'ils fécondèrent de leur génie : telle est, schématisée, l'image classique présentée à des générations d'éco­ liers.

En France, d'où la Croisade a pris son envol, où elle a eu le plus d'adeptes et la plus longue durée, en France, dont les institutions et la langue ont le plus marqué l'organisation et la civilisation de l'Orient latin, on a célébré de siècle en siècle ce remarquable exploit du génie national, réa­ lisé au service de la Religion, grâce à la valeur militaire de son peuple et plus par­ ticulièrement de sa classe nobiliaire; plus près de nous, on y a vu l'amorce de l'in­ fluence culturelle exercée par notre pays dans l'Orient musulman moderne, et une des preuves de nos aptitudes colonisatrices : un livre écrit sur ce thème ouvre à son auteur les portes de l'Académie.

En Angle­ terre, on a souvent été séduit par l'aspect missionnaire prêté à l'entreprise.

Un récent auteur allemand y décèle la première mani­ festation de l'esprit « européen ».

En Italie et en Amérique, enfin, on s'est enthousiasmé pour les réussites des hommes d'affaires en Orient, qui ont suivi et consolidé la con­ quête chrétienne.

Il est vrai qu'on s'écarte ici du domaine de la Foi, et que, depuis le xvin• siècle, par réaction contre l'Eglise et la Noblesse, on a aussi parfois dénoncé dans les Croisades des expéditions de rapine suscitées par les appétits matériels de seigneurs avides de terres et de mar­ chands en quête de profits.

Cette diversité d'interprétations met en évidence les passions que continue à éveiller une question dont la bibliographie s'allonge de jour en jour : quelque vingt mille travaux ont été recensés pour le dernier demi-siècle.

Les conditions historiques.

Qu'une guerre pût être prêchée au nom d'une religion qui tenait le « Tu ne tueras point » pour un de ses commandements majeurs, atteste une évolution qu'avait appuyée l'Eglise romaine, à la différence de celle de l'Empire d'Orient.

Dès que l'Eglise était devenue une institution officiellement liée à l'Etat, elle avait dû admettre une distinction pratique entre guerres injust":J et guerres justes, ces dernières menées pour la défense de soi ou celle de coreligionnaires opprimés.

Ainsi, lorsque se produisit, en Italie particulièrement, l'attaque des Musul­ mans, la Papauté avait bien dû donner à la résistance un caractère d'obligation morale.

Bien mieux, dès le temps de Charlemagne, on avait même admis qu'il était légitime de convertir · les Saxons par le fer et par le feu.

Toutefois, le clergé ne participait pas à ces guerres, du moins au rang des com­ battants, et la théologie n'enseignait pas encore que ceux qui s'y sacrifiaient acquis­ sent pour l'autre monde un bénéfice spécial.

La confusion des pouvoirs temporels et spirituels qui, depuis la constitution des Etats de l'Eglise, la formation de la féo­ dalité et l'apparition des seigneuries ecclé­ siastiques, caractérise la période post­ carolingienne, vida progressivement de toute réalité ces distinctions théoriques; dans une société où l'aristocratie dirigeante, dans laquelle se recrutait le haut clergé, était une classe militaire, on ne concevait point d'autre idéal religieux aisément accessible que la guerre sainte, à quoi mieux valait consacrer sa valeur qu'à des luttes fratri­ cides.

L'essor religieux qui caractérise cette période prit ainsi un aspect non seulement spirituel, mais aussi militant et guerrier.

L'Espagne et l'Italie, dont les ..

habitants combattaient les Musulmans depuis trois cents ans, reçurent au xi• siècle des renforts bourguignons, aquitains et normands, qui s'habituèrent à la lutte contre l'Islam, et dont la Papauté bénit les armées.

Il y avait alors, selon les régions, trois ou quatre cents ans que les adeptes de l'Islam avaient enlevé à la Chrétienté tous les pays riverains de la Méditerranée, de. »

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