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Les congés payésLes premières vacances.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Les congés payés Les premières vacances Le 7 juin 1936, trois jours après la for­ mation du gouvernement de Front populaire présidé par Léon Blum, sont signés, entre les représentants patronaux et ouvriers, les accords Matignon qui accordent aux travailleurs d'importants avantages: augmentation des salaires, semaine de quarante heures et congés payés.

Cette dernière mesure va avoir, pour des millions de travailleurs , une énorme résonance.

Toute personne ayant travaillé pendant une année aura droit à 15 jours de vacances, dont au moins 12 jours ouvrables (en 1956, le travailleur obtiendra un congé de 18 jours ouvrables et la quatrième semaine sera accordée en mai 1968).

C'est enfin la possibilité de partir vraiment en vacances, de découvrir la mer, la mon­ tagne, de quitter le logement exigu, de goûter une vraie détente après la monoto­ nie du travail.

Dès l'été de 1936, les con­ gés payés donnent une impulsion consi­ dérable au camping, au cyclotourisme avec le fameux tandem, aux circuits organisés.

Cette invasion n'a pas toujours l'heur de plaire aux représentants des catégories sociales plus favorisées , dérangés dans leurs habitudes et qui dénoncent le dé­ braillé des «congés payés».

Au sein du gouvernement Blum, un homme est par­ faitement conscient des problèmes posés par le démarrage brutal de ces loisirs de masse.

Il s'agit de Léo Lagrange, un homme de 36 ans, de formation univer­ sitaire, socialiste militant et qui a reçu de Blum le secrétariat d'Etat aux Sports et Loisirs.

Il a été impressionné par les 1936 réalisations des pays totalitaires en ce domaine , le Dopa lavoro italien ou la Force par la joie allemande.

Tout en reconnaissant qu'«il ne peut s'agir, dans un pays démocratique, de caporaliser les loisirs, les distractions, le plaisir des masses populaires» et de transformer la joie habilement distribuée «en des moyens de ne pas penser», il estime que le problème doit «consister à recréer le sens de la joie et celui de la dignité.

Il faut mettre à la disposition des masses toutes les espèces de loisirs».

En fait, Léo Lagrange ne pourra attein­ dre l'objectif, qui était aussi celui de Blum, la «réconciliation avec une vie naturelle dont les ouvriers sont trop souvent séparés et frustrés».

Disposant de moyens dérisoires, son secrétariat ne pourra qu'ébaucher un véritable touris­ me populaire, mettre en chantier quel­ ques Auberges de jeunesse (fondées jadis par Marc Sangnier).

Le plus grand résultat acquis par celui qui devait trou­ ver la mort au combat en juin 1940 sera d'obtenir des compagnies de chemin de fer des billets à tarif réduit.

N'importe, un grand élan est donné.

Dès 1936, plus d'un million de billets de congé payé furent distribués, et leur nombre n'a ces­ sé de croître. 2 / 2. »

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