Les Confessions - Partie I - Livre IV

« Les Confessions – J-J Rousseau Rencontre avec Mme de Warens La place de l ’imaginaire chez Rousseau Le lecteur ne connait pas les émotions de Mme de Warens.

Rousseau les imagine et il est si admiratif qu’il ne peut en faire un portrait plus complet.

Il DFRPPHXQGpFDODJHHn tre son imagination et la réalité.

Rousseau est comme ébloui par le physique de Mme de Warens .

Principalement par le regard Le lecteur peut sans autrement penser que Mme de Warens porte un regard affectueux, amical sur Rousseau. « je vois » (ligne s 15, 41 -42, 57) , « rapide coup d’œil » (ligne 59) , que devins -je à cette vue ? » (ligne 54) Nous ne connaissons pas les paroles de Rousseau mais la voix de Mme de Warens « le fait tressaillir » (ligne 67) Le regard joue un rôle important dans cette rencontre, d’ailleurs comme dans toutes les scènes de rencontre amoureuses.

Rousseau découvre pour la première fois Mme de Warens et il est comme émerveillé ou ébloui.

C’est le regard d’un jeune homme.

Cette rencontre est rapportée du point de vue de Rouss eau (point de vue interne).

On ignore les sentiments de la femme. Présent d’énonciation Rousseau utilise le présent d’énonciation (ex.

« je dois me souvenir du lieu, je l’ai souvent depuis mouillé de mes larmes et couvert de mes baisers » ligne s 43 -44) .

Cela permet à Rousseau de présenter des faits qui se déroulent ou qui sont valables au moment où il les exprime .

Ce genre littéraire se retrouve principalement dans les textes autobiographiques pour exprimer ce que fait ou ce que pense l’auteur -nar rateur au moment où il écrit, par opposition aux souvenirs évoqués à des temps du passé.

A plusieurs reprises, Rousseau s’interrompt pour s’adresser directement au lecteur.

Cela montre à quel point cette rencontre l’a marqué, au point qu’il s’en souvienne encore au moment de l’ écriture de ses confessions .

Présent de narration « J’arrive enfin : je vois Mme de Warens » (ligne 15).

Rousseau veut nous faire revivre la scène.

Il la raconte au présent alors qu’il aurait dû utiliser le passé simple.

On peut dire également qu’il la revit lui -même.

Rousseau utilise le présent de narration à certains moments particulier, notamment quand il voit Mme de Warens et à la lecture de la lettre.

Il se met en valeur : la lecture de la lettre est considéré par Rousseau comme un moment important .

Portrait s de Rousseau Physique Celui de Rousseau est bien plus long que celui de Mme de Warens : Rousseau se met en valeur.

Il utilise plus d ’adjectifs mélioratifs comme « joli » (ligne 19 ) « fine » (ligne 20 ), « animée » (ligne 20 ) « mignonne » (ligne 21 ) que d’adjectifs dépréciatifs « petits et enfoncés » (ligne 21 -22 ).

Ce n’est vraisemblablemen t pas un portrait objectif.

Rousseau termine sur une métaphore qui le valorise alors qu’au début il prétendait être modeste.

Rousseau essaie de nous expliquer en quoi Mme de Warens pourrait elle aussi être séduite. Cependant, il valorise Mme de Warens.

Il va du visage aux seins (« gorge enchanteresse » lignes 57 -59).

C’est un coup de foudre immédiat et non une révélation mystique : il voit d’abord une femme avant une sainte .. »