Les compagnons du roi mérovingienTirée du latin curia, qui signifie assemblée, mot qu'il ne faut pas confondre avec cohors, qui désigne un emplacement vide près d'une habitation, la cour du roi constitue un des éléments essentiels de l'exercice du pouvoir.
Publié le 17/05/2020
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Les compagnons du roi mérovingien
Tirée du latin curia, qui signifie assemblée, mot qu'il ne faut pas
confondre avec cohors, qui désigne un emplacement vide près d'une habitation, la cour du roi constitue un des éléments essentiels de l'exer
cice du pouvoir.
A l'époque mérovingienne, les rois francs
n'ont pas de
cour véritable.
Ils se contentent de grouper autour d'eux un certain
nombre de compagnons que leur vaillance et leur dévouement ont dési gnés à leur attention.
Ces compagnons, on les appelle les
leudes, terme d'origine germani
que.
Les leudes sont liés à leur monarque par un serment spécial.
Ils le
servent, le suivent dans tous ses déplacements.
Ils sont défrayés de tout.
Le souverain leur confie des charges publiques, des offices, un comman
dement sans qu'ils abandonnent pour autant son service privé.
C'est une
des caractéristiques les plus originales de la cour mérovingienne.
Ceux
qui la composent sont nantis tout
à la fois d'attributions domestiques,
parce qu'ils appartiennent à la maison du roi, et de charges politiques qui
découlent en quelque sorte de ces attributions : le
chambellan, qui
couche près du roi, a la garde des vêtements précieux, des meubles et du
Trésor royal.
En conséquence, il devient tout naturellement l'administra
teur des finances du royaume.
Le
connétable (cornes stabuli) règne sur les
écuries.
Il est donc logique qu'il commande, en cas d'hostilités, la
cavalerie royale.
Ainsi se forment peu
à peu les grands offices de la
Couronne.
Appartiennent encore à la cour les antrustions.
Il est indispen
sable que le roi possède une garde spéciale : un accident est si vite arrivé.
Les hommes qui composent la trustis royale sont choisis parmi les plus
vigoureux.
Ils entourent constamment le roi et mangent à sa table.
On les
appelle parfois les convives du roi.
Il faut un homme pour diriger tous les services : c'est le majordome, qu'on désigne plus souvent sous le nom de maire du palais.
Dans cet
embryon de cour mérovingienne, il joue bientôt un rôle politique et finit
par se substituer à un souverain faible et défaillant.
En effet, les descen
dants de Clovis sont incapables de maintenir leur autorité sur cet entou
rage turbulent.
Les rois fainéants, comme on a coutume de les appeler, se
contentent bientôt
d'aller de domaine en domaine suivis d'une escorte de
chars où toute leur cour s'entasse sans ordre..
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