Les cervidés
Publié le 18/05/2020
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MAMMIFÈRES
À BOIS
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Les
cervidés constituent une famille
tout à fait particulière dont la
principale caractéristique est la
présence, chez la majorité des
individus, de « cornes »très
développées appelées« bois ».
Toujours sur leurs gardes, les
cervidés sont des animaux assez
difficiles à observer dans la nature.
Dans un premier temps source de
nourriture pour l'homme, ils sont
vite devenus un objet de plaisir royal
du fait de leur élégance et majesté
naturelle.
C'est ainsi que des forêts
entières furent expressément
plantées par des souverains
normands afin de s'assurer une
réserve de chasse prestigieuse et
abondante.
être
bordée de poils foncés dans
certains cas.
Cette tâche du cimier
est mise en évidence par un animal
inquiété qui s'enfuit en dressant la
queue.
Les jeunes de nombreuses
espèces présentent un dessin de
tâches claires, ce qui permet
d'augmenter leur camouflage.
Il se
trouve que certains adultes, comme
les daims et les sikas, conservent
ensuite ce pelage lâcheté.
La robe
mue deux fois par an, au printemps
et à l'automne.
Lu SENS
Les cervidés utilisent l'ouïe, l'odorat
et la vue pour repérer le danger
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venant des prédateurs : quand
l'animal est alerté, il redresse haut la
tête, fixe le point d'où vient le bruit
et tourne ses oreilles dans tous les
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_, sens.
Un cervidé repère vite un
CARACTÈRES CÉNÉRAUX
CLASSIFICATION
Il existe sept sous-familles de
cervidés : les Moschinés
(Moschinae), les Muntiacinés
(Muntiacinae), les Cervinés
(Cervinae), les Hydropotinés
(Hydopotinae), les Odoco·11einés
(Odocoileinae), les Alcinés (Aicinae)
et les Rangeferinés (Rangeferinae).
MORPHOLOGIE Dentition
Tout comme d'autres ruminants, les
cervidés mordent leurs aliments
entre les incisives inférieures et un
coussinet calleux de la gencive
supérieure.
Les molaires et les
prémolaires broient leurs aliments
pendant la rumination.
La présence
de canines supérieures, quant à elle,
dépend des espèces.
Par exemple, le
mâle de l'hydropote, le muntjac et
l'élaphode de Chine utilisent ces
canines comme des défenses lors
des combats !
Le pelage
La couleur du pelage varie beaucoup
selon les espèces.
Elle va de diverses
nuances de gris, au brun, au roux en
passant par le jaune.
Le ventre est
souvent plus clair que le
dos et les
flancs.
Ceci
est éga
lement vrai
pour la zone
de l'anus (ou
tâche du
cimiet') qui
est très claire mais qui peut aussi intrus
et est toujours prompt à
s'enfuir.
Par contre, il peut très bien
leur arriver de ne pas repérer un
chasseur si celui-ci reste immobile
jusqu'à ce que l'animal ne se montre
plus alerté.
La principale caractéristique des
cervidés est la présence, chez la
majorité d'entre eux, de« cornes »
très developpées qui les distinguent
des autres ruminants.
Il s'agit en fait
de «bois» constitué de substance
non cornée mais osseuse.
Les os ne
sont pas une matière inerte : ils
possèdent un système veineux qui
en assure la croissance.
Pendant une
première phase de pousse, les bois
des cervidés s'enrichissent
d'excroissances supplémentaires.
l'os, recouvert d'une peau fine et
veloutée (le« velours»), est mou, de
consistance tendre et richement
irrigué par le sang.
C'est sous
l'action de certaines hormones que
les bois deviennent durs ; le velours
tombe alors en lambeaux ou est
éliminé par l'animal lui-même qui
frotte sa ramure contre les troncs
d'arbres.
Au cours d'une seconde
phase, l'os ainsi formé perd ses
liaisons fonctionnelles avec la partie
sous-jacente du crâne, se minéralise
complètement et se transforme en
substance morte.
Sous l'influence de divers
facteurs, celle-ci se détache
de la substance vivante et les bois
tombent.
Ils seront par la suite
remplacés par une nouvelle ramure.
Dans la mesure où c'est une
hormone mâle qui en commande
la solidification, seuls les cervidés
mâles sont dotés de bois.
La forme des
bois est
variable : elle
va des pointes
simples des
poudous aux
structures
rt1mifiées complexes
des élaphes,
des daims ou des rennes.
Les femelles sont toutes dépourvues
de bois, à l'exception de de la
femelle du renne.
De nombreuses
théories ont été avancées pour
tenter d'expliquer cette distinction .
La plus vraisemblable semble être
celle disant que les femelles peuvent
ainsi supporter la concurrence dans
les hardes mixtes formées par les
rennes et totalement inhabituelles
chez le reste des cervidés.
De plus,
les bois des rennes leurs sont
également primordiaux, en plein
hiver, pour leur permettre
d'atteindre la végétation recouverte
par la neige.
Les cerfs s'investissent beaucoup
dans la régénération annuelle de
leur bois car ceux-ci s'avérent
essentiels.
Leur ramure leur sert en
effet d'arme dans les combats pour
les femelles et elle s'en trouve
souvent endommagée.
Les dégâts
occasionnés aux bois peuvent
fortement réduire les succès lors de
la période de rut et ceci pourrait
durer les années suivantes s'ils ne
repoussaient pas annuellement.
Chez le cerf élaphe, par exemple, il
existe une grande corrélation entre
les bois et la dominance, notamment
quand l'animal " jette sa tête ».
Dans
ce cas, le plus vieux mâle dominant,
muant le premier, ne peut ainsi plus
repousser un jeune qui, lui, a encore
ses bois.
I;IJ#I·IIIJI!.!II l'âge de la puberté chez les femelles
de cervidés est très variable selon les
espèces : dès la première année
chez le cerf de Virginie jusqu'à
quatre ans seulement chez un
élaphe mal nourri.
Une femelle peut
concevoir et mettre bas au plus une
fois par an.
Le nombre de petits est
habituellement de un à deux par an,
mais des espèces comme
l'hydropote donnent communément
naissance à des triplés.
La gestation
varie entre 25 semaines pour
l'hydropote jusqu'à 40 semaines
pour le cerf du Père David.
Au moment
de la mise bas, la femelle
quitte son domaine habituel et se
retrouve solitaire.
Le ft1on reste ainsi
dissimulé pendant les premières
semaines et
n'émerge de
son abri que
lorsque sa
mère revient
pour l'allaiter.
Plus tard, il
rejoint cette
dernière dans
automne, ils s'tlffr ontent pour
avoir accès aux femelles en chaleur.
Soit ils défendent un harem face aux
rivaux (c'est le cas de l'élaphe),
soit ils se réservent des biches
individuelles qu'ils quittent après
la copultltion (cerf de Virginie).
Ils peuvent
également
défendre un
territoire qui
recoupe celui
d'une femelle
(le muntjac).
Pour le mâle, la
réussite dépend
du nombre de biches auxquelles il a
eu accès.
Le facteur dominant en
période de rut est donc d'être assez
fort pour pouvoir battre ses rivaux.
Cela va dépendre de sa taille, de sa
condition physique et du volume de
ses bois.
C'est ainsi que les grands
cerfs vont laisser plus de
descendants que les petits cerfs.
Chez la femelle, la réussite est liée à
leur nombre de descendants et à
leur aptitude à élever leurs petits.
R ÉCIME ALIMENTAIRE
Les cervidés broutent de l'herbe, des
pousses, des rameaux, des feuilles,
des fleurs, des
fruits de plante
basse, des
buissons et
des t1rllres.
Par contre, le
cerf axis et le
barasingha de
l'Inde consom
ment presque
uniquement de
l'herbe alors que le muntjac indien
préfère les plantes basses, les feuilles, les
fruits, les champignons
et les écorces.
Le renne et le
ct1ribou, quant à eux, raclent la
--....--- ....
r-- neige en hiver
pour attein
dre les lichens
qui consti
tuent une
part impor
tante de leur
régime ali
mentaire.
Les cervidés
sont de grands animaux et ont par
conséquent des besoins importants
en énergie.
Dans de nombreuses
espèces, ce sont les mâles, plus gros
que les femelles, qui exigent plus de
nourriture.
Cependant, dans le cas
du cervidé, les biches ont un besoin
d'énergie particulièrement
importante pour la reproduction
et l't11/t1ittment notamment.
La
comparaison entre les deux sexes est
donc difficile à établir en raison de
l'existence de ces différences dans
l'ampleur et la durée des dépenses
d'énergie.
Ainsi, dans le cas du cerf
élaphe, la plus grande demande
d'énergie chez la biche a lieu au
printemps et au début de l'été,
durant le dernier tiers de la gravidité
et le début de la lactaction.
Par
contre, la plus grosse demande
d'énergie chez le cerf a lieu plus
tard, à l'approche du ru� quand les
bois repoussent et que les muscles
du cou se développent.
Les aliments
se font rares en hiver.
Les animaux
brOient donc beaucoup plus
d'énergie qu'ils n'en consomment et
de ce fait, maigrissent.
Il se trouve
cependant que leur appétit se voit
réduit en hiver, ce qui leur permet
de limiter les dépenses d'énergie
peu rentables liées à la recherche de
matière au faible taux energétique.
Une façon de pallier cette réduction
de la nourriture disponible est de
consommer autre chose.
Ainsi, le
régime des cerfs et des élans varie
selon les saisons.
UMM!III!Ig.li!.JII COMMUNICATION ODORANTE
Les cervidés utilisent leur odorat
pour obtenir des informations sur
des congénères.
La plupart des
espèces présentent en effet des
glandes interdigitales et faciales.
Les glandes interdigitales laissent
des traces odorantes tandis que
les glandes faciales émettent des
secrétions très musquées..
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