Les caves du vatican - Le meurtre gratuit -Lecture analytique : Fleurissoire
Publié le 09/02/2022
Extrait du document
«
Lecture analytique n°2
Les caves du Vatican , André Gide
Introduction :
I.
Jeux du romancier :
L’écriture d’André Gide dans toute la partie narrative de cette scène apparaît comme un
jeu dans lequel le lieu décrit ne peut renvoyer à rien et pourtant obéit aux règles de la
description.
1.
Un lieu qui se dérobe :
Cela commence par :
a) Une objectivité apparente :
- La scène commence par l’introduction de la lumière : ce qui permet de voir > l’essentiel pour
décrire.
- On note l’utilisation de formules impersonnelles :
Usage du « on » (l.1)
Usage du démonstratif : pronom « cela » (l.2)
- On note aussi l’utilisation d’adjectifs indéfinis :
« chaque compartiment »
« chaque accident »
- … la présence de repères spatiaux :
Verbe « longer » (l.1) + « le long de la voie » (l.3)
« au milieu de l’un d’eux » (l.4)
- Présence de verbes de vision :
« on voyait » (l1)
« On apercevait » (l.3-4)
- Présence d’un système de reprises :
« Lumière » : lignes 1 puis 2
« carrés » : lignes 2 puis 5
Tr : L’objectivité liée à un système de reprises, des références qui devraient donner lieu à une
certitude introduisent à un lieu qui se dérobe.
b) Une vraie imprécision :
- La lumière n’éclaire rien.
Et cela n’a pas d’aspect symbolique si ce n’est d’éclairer le rien : on
n’est nulle part.
Ce qui est nommé du paysage c’est en effet le « talus » (l.1), « chaque
accident de terrain » (l.3).
- Un système de reflet entretient une fusion/confusion entre intérieur et extérieur.
On
remarque la place particulière du participe passé attaché à « lumière », séparé du nom qu’il
qualifie et qui occupe, de cette façon, le milieu de la phrase.
- Les carrés –qui renvoient aux vitres du train- se caractérisent eux-mêmes par leur aspect flou
dont rendent compte les verbes qui les accompagnent : « dansaient » (l.3), « se
déformaient » (l.3) qui s’oppose à « formait » (l.2).
- Les carrés ne renvoient pour finir à aucune image du train et c’est sur cela que se termine le
paragraphe.
1.
»
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