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Les causes de la disparition de l’Empire ottoman au lendemain de la Première Guerre mondiale

Publié le 20/06/2024

Extrait du document

« 19/02 DM HGGSP Sujet– Les causes de la disparition de l’Empire ottoman au lendemain de la Première Guerre mondiale Empire parmi les plus puissants de l'histoire, le règne ottoman aura duré plus de 600 ans avant de s'effondrer sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

Cependant, il est essentiel de reconnaître que cet effondrement ne résulte pas uniquement des conséquences directes de la guerre, mais plutôt d'un processus de déclin qui avait commencé bien avant le conflit.

Le premier document est un extrait du livre "Le Moyen-Orient.

Fin XIXe-XXe siècle" de Leyla Dakhli, publié par Le Seuil en 2016.

Il aborde le sujet de la fragilisation de l'Empire ottoman et ses conséquences sur les provinces arabes, en particulier durant les années 1915-1916.

L'auteure souligne trois événements majeurs qui ont contribué à la rupture de la fidélité envers l'ottomanisme dans les provinces arabes.

Le deuxième document est un extrait du discours fleuve appelé "Nutuk", prononcé par Mustafa Kemal, également connu sous le nom d'Atatürk, en 1927. Dans ce discours, Mustafa Kemal retrace l'histoire de la libération de la Turquie depuis 1919 et expose sa vision pour la construction d'une nation turque moderne.

L'extrait met en évidence la détermination de Mustafa Kemal à forger une nation turque forte et indépendante.

Comment l'effondrement de l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale représente-t-il la conclusion d'un déclin qui avait déjà commencé avant le début du conflit ? Afin de répondre à cette problématique, nous commenceront par évoquer des éléments du déclin de l'Empire ottoman avant la guerre ensuite nous analyseront l'impact de la Première Guerre mondiale sur l'Empire ottoman. Au XIXe siècle, l'Empire ottoman était confronté à des défis internes et externes bien avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Tout d'abord, il est crucial de comprendre que l'Empire ottoman connaissait des troubles incessants.

Sur le plan interne, il était confronté à des problèmes de gouvernance, de corruption et de tensions ethniques et religieuses, notamment avec les minorités non turques au sein de son territoire.

Ces tensions avaient affaibli la cohésion sociale et politique de l'empire, compromettant ainsi sa capacité à maintenir son unité et son autorité.

Pourtant, sa vitalité était incontestable : à la fin du XVIIIe siècle, son territoire couvrait encore 3 millions de km² et contrôlait, par les détroits (Bosphore, Dardanelles), l'accès à la Méditerranée orientale.

Mais il était soumis aux forces centrifuges des provinces et aux crises politiques.

De plus, l'Empire ottoman était l'enjeu de luttes d'influence entre puissances européennes, dont les visées impérialistes portaient atteinte à son intégrité territoriale.

Ainsi, lors de la guerre de Crimée (18531856) contre la Russie, l'Empire ottoman ne dut sa survie qu'à l'intervention britannique et française, mais il le paia de sa souveraineté : lourdement endetté et forcé de s'ouvrir économiquement, il devint « l'homme malade de l'Europe » et vit s'aggraver l'ingérence européenne dans ses affaires.

De plus, l'extrait met en lumière l'impact de ces événements sur la perception de l'Empire ottoman et la consolidation des identités régionales dans le Moyen-Orient de cette période. Premièrement, le génocide des Arméniens entraîna un afflux de réfugiés dans la région et l'installation de survivants dans des villes comme Alep, Beyrouth ou Jérusalem.

Deuxièmement, la famine au Liban, causée à la fois par des sauterelles destructrices de récoltes et par la politique de réquisition mise en place par le gouverneur ottoman Jamal Pacha.

Enfin, la vague de pendaisons publiques, manifestation violente de la répression politique: « Ces trois événements ont chacun laissé une place dans la mémoire des habitants de la région.

Ils mettent fin définitivement au long rêve de l’empire mosaïque et au mythe de la coexistence.

».

Sur le plan externe, l'Empire ottoman avait déjà perdu une grande partie de son territoire au cours des siècles précédents, notamment au profit des puissances européennes.

Les guerres russo-turques, les guerres balkaniques et d'autres.... »

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