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Les bouches de métro « Art Nouveau » d’Hector Guimard HDA 3e

Publié le 08/12/2021

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 Les bouches de métro « Art Nouveau » d'Hector Guimard

Lors de mon séjour à Paris, il y a de ça un an, j'ai eu le privilège de voir de nombreuses « bouches de métro ». J'ai trouvé cela splendide. Les entrées étaient fascinantes avec leurs édiles couverts en verre : on aurait dit des pétales de fleurs. J'avais l'impression de rentrer dans un monde exotique.

L'auteur :

Hector Guimard est né à Lyon, le 10 mars 1867 et mort à New York, le 20 mai 1942 est un représentant majeur de l'Art nouveau en France. Connu principalement pour ses entrées du métro parisien, Hector Guimard fut avant tout architecte et designer. Il dessina des villas, hôtels particuliers et immeubles de rapport et créa également les décorations intérieures, meubles et objets divers, le tout dans un style raffiné très personnel.

L'oeuvre :

Contexte artistique, historique et culturel.

L'Art nouveau est un mouvement artistique international qui cherche à renouveler le langage des formes. Il se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien.  Parmi les caractéristiques de l'art nouveau : le travail du fer forgé occupeune place majeure et les matériaux utilisés sont traditionnels : bois sombres, nacres, corne, ivoire, etc..

C'est aussi un art total qui occupe tout l'espace disponible pour mettre en place un univers personnel considéré comme favorable à l'épanouissement de l'homme moderne de ce début du XXe siècle.

En France, l'Art nouveau était également appelé le style métro, à cause des bouches de métro parisiennes réalisées en 1900 par Hector Guimard.

Le métro parisien rassemble des noms de lieux comme de personnes :Des noms de batailles victorieuses : Alesia, Bouvines..Des noms de monuments : Champ de Mars-Tour Eiffel, Musée d'Orsay, Palais Royal, Musée du Louvre..Mais aussi de personnages historiques : Philippe Auguste, Saint-Georges Robespierre, Mirabeau..Beaucoup de noms liés à la IIe Guerre mondiale et à la Résistance : Charles de Gaulle, Franklin D. Roosevelt, Félix Eboué, Georges Mandel..Des noms de poètes et écrivains donnent leurs noms à une vingtaine de stations : Voltaire, Victor Hugo, Zola, les frères Goncourt.

Mais aussi  des sculpteurs : Pigalle,  Falguière..

Ou encore des scientifiques : Pasteur, Pierre et Marie Curie..Sans oublier l'ingénieur Fulgence Bienvenüe, qui fut un inspecteur général des Ponts et Chaussées et « père » du métro de Paris.

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Pour les bouches de métro « Art nouveau » réalisées par Hector Guimard,  les cartouches des  entrées ressemblent à des scarabées d'or, les mâts lumineux s'inclinent au dessus des escaliers   comme de gracieuses tulipes, et les édiles couverts déploient leurs marquises de verre en forme de libellule.



L'importance de la couleur.

La couleur est quelque chose de primordiale dans l'oeuvre de Guimard bien qu'il utilise des tons plutôt atténués. La structure métallique à l'extérieur est entièrement peinte en vert pour donner l'impression qu'il s'agit de bronze. En parallèle à ses couleurs qui sont plutôt froides, Guimard utilise des couleurs chaudes telles que le rouge des globes de lanternes mais également du jaune pour le fond des enseignes. A l'intérieur le contraste est plus important car le décor est réalisé à partir d'entrelacs (Ornement composé de motifs entrelacés) dans des tons clairs déployés sur un fond très orangé. Ces couleurs chaudes faisaient certainement référence à la chaleur des profondeurs de la terre.



La forme :

La structure est en fonte de fer, les soubassements en pierre, la toiture en verre. Guimard allie plusieurs catégories de matériaux avec une extrême légèreté.

Les édicules de type A.

- Le plus classique et conventionnel.

- Ces édicules ont des dimensions précises : 5.86 m de long/ 3.40 de large (ou 5.30 de long sur 3.30 de large) / 4m de haut. Forme s'approchant du rectangle.

- La toiture est à double pente et à fond carré ; constituée d'un auvent et d'une marquise.

- L'escalier est abrité par un auvent en verre.

- Quatre piliers positionnés au coin soutiennent l'ensemble.

- Ils sont fermés sur les côtés.

- Composés de 5 panneaux sur les côtés pour 3 dans le fond.

- Composés de panneaux de lave d'Auvergne émaillée.

- Insistance sur l'aspect végétal.

- c'est le seul qui porte les blasons aux armes de la ville.



Les édicules de type B.

Les caractéristiques de ce modèle B :

- C'est un modèle plus audacieux.

- Ces entrées ont des dimensions plus importantes que ceux de type A : environ 5.95m de long / 3.75 m de large / 4.70 m en hauteur.

- La toiture en forme de « V » inversé et au fond arrondi et qui comporte aussi des reliefs et des dorures.

- trois piliers soutiennent le couvrement (deux à l'avant et un à l'arrière).

- Composées de quatre panneaux de lave sur les côtés pour quatre dans le fond

(Cependant il y a des variations comme pour la porte Dauphine munie de six panneaux en longueur) Cela varie si c'est une forme ouverte.

- une verrière en éventail à double pente inversé caractéristique du type B.

- Insistance sur aspect animal : surnommés d'ailleurs libellules par la forme de leur verrière.

- comme le modèle A, les édicules fermés sur les côtés étaient munis de panneaux de lave émaillés.



On trouve :

Des édicules totalement ouverts avec entourage à écussons (Palais Royal)

Des édicules fermés sur trois côtés constitués de panneaux de lave émaillés (Porte Dauphine)

Des édicules formés d'une verrière en V et de côtés totalement ouverts (Abbesses).



Les matériaux utilisés par Guimard :

Le verre.

Pour les vitres et la toiture des édicules, Guimard n'utilise pas seulement un verre blanc, en effet, il utilise deux autres types de verre :

- un verre blanc enrichi de touches de jaunes d'argent faisant 6mm d'épaisseur qui était surtout utilisé pour la toiture des édicules.

- un verre coulé, imprimé en relief et doublé de jaune, faisant également 6 mm d'épaisseur, qui était plutôt employé pour les parois des différents édicules.



La fonte.

La fonte utilisée pour la structure métallique des entrées du métropolitain qui a pour principale propriété d'être résistante à la déformation à chaud. Elle a comme autre qualité d'être facilement modulable, c'est-à-dire que l'on peut obtenir tous types de pièces voulues grâce à un moule. (Cette technique du moulage permet notamment d'obtenir des formes creuses à l'intérieur, ce qui permettra à Guimard d'y placer les fils électriques des lampadaires, mais également de laisser s'écouler les eaux de pluie. )



Le fer.

La ferronnerie de l'ensemble des entourages n'a été réalisée qu'à partir de matériaux peu transformés, en effet, contrairement à la fonte, le fer ne peut-être moulé.



La pierre.

La structure métallique des édicules, des entourages ou des pavillons.



La lave émaillée.

La lave émaillée est constituée de blocs de pierre volcaniques provenant le plus souvent du Massif Central.



Les techniques :

Guimard crée une structure qui fait le lien entre architecture, sculpture et dessin. Refusant les éléments géométriques, il utilise de longues lignes courbes entrelacées, en creux et en relief.

La signification des lignes courbes

Elles font toujours référence au monde animal ou végétal : plantes (lampadaires en forme de brins de muguet), branches, racines, ailes de libellules, piliers « arbres » sont représentées.

Les différents éléments sont réalisés en fonte de fer. La fabrication de moules types très variés permet de combiner les éléments de façon tout à fait originale.

Le sens :

Guimard revendique les références au monde végétal ou animal. L'édicule cherche à se confondre avec l'environnement comme un élément naturel. Les couleurs s'harmonisent avec les arbres de Paris.

Les usages :

Ces édicules (petite construction isolée dans l'espace public) étaient destinés à protéger les voyageurs des intempéries. Ils marquent l'entrée du métro souterrain.



Mise en réseau :

Films: Zazie dans le métro, L.Malle, 1960

Chanson: Le métro de Paris, E. Piaf, 1960

Livre : Zazie dans le métro, R.Queneau, 1959





Livres :



- Le métropolitain d'Hector Guimard, Frédéric Descourtelle, André Mignard et Michel

Rodriguez.

- Guimard , Réunion des Musées Nationaux.

- Hector Guimard , George Vigne et Felipe Ferré.



Sites Internet :



-www.parisinconnu.com ;

-www.wikipédia.org ;

-http://lartnouveau.com.

-http://www.google.fr

-http://www.france.fr/visiter/sejourner/se-deplacer/article-ancien/les-stations-du-metro-de-paris

- http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/art-nouveau/

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