Les aspects comiques d'une scène de théâtre ne servent-ils qu'à faire rire ?

« Questions : 1-Les trois textes du corpus, Le Bourgeois Gentilhomme, La Leçon et On purge bébé mettent en scène des personnages qui possèdent un plan avec un rapport maître et élève identique, avec les dominants qui sont leprofesseur de philosophie, le professeur et Follavoine, et les dominés qui sont monsieur Jourdan, l’élève et Rose.Cependant, des petites divergences entre les relations subsistent.

D’une part, le bourgeois-gentilhomme qui est dominant par l’argent, est dominé par son désir de savoir et d’accéderà une classe supérieure avec une certaine soumission émerveillée : lorsque monsieur Jourdan se met à répéter « O,O.

Il n’y a rien de plus juste.

A, E, I, O, I, O.

Cela est admirable ! I,O,I,O.

» Cela nous prouve aussi qu’il n’est pastrès futé.

De même, le bourgeois, dominant par l’argent, se veut dominant par le savoir et se voit rattrapé par sonignorance.

Ensuite, dans la pièce de Ionesco, le professeur qui est sensé être le dominant, est dominé par sa folie et sonobsession d’enseigner, et surtout par sa peur d’être rattrapé par son élève.

Cette pièce nous montre la dérive del’autorité en tyrannie de la part du professeur envers son élève qui intervient de façon agaçante grâce à desinterjections : « Taisez-vous.

Restez assise, n’interrompez pas » et « L’élève : j’ai mal aux dents ; Le professeur : ça n’a pas d’importance ».

Et enfin, dans On purge bébé, Follavoine, le maître dominant et névrosé de Rose, va se voir dominé par vanité et cela provoque chez Rose un affolement soumis et défensif, puisqu’il reste incompris de sa bonne : « Ah ! Non ! ...Non ! ( Comme pour se justifier ).

C’est pas moi qui range ici ! ...

C’est Madame». 2- Ces trois textes sont rendus comiques grâce à l’utilisation de différents types de comique. Tout d’abord, le comique de mot mis en valeur dans la pièce de Molière avec les répétitions des voyelles et desexclamations hyperboliques, qui montrent que monsieur Jourdan est peu cultivé.

De même dans la pièce de Feydeau,on note un comique de répétition souligné par les interruptions de l’élève et également des quiproquos successifsdans On purge bébé.

D’autre part, Le comique de situation apparaît avec le retour à l’enfance de monsieur Jourdan qui apprend les lettresde l’alphabet, ainsi que dans la Leçon, une relation entre un professeur agacé et un élève qui est dérangeante et dansOn purge bébé la rencontre de Follavoine et de Rose qui n’aurait pas dû avoir lieu et où le maître est incompris par sa bonne.

Ensuite, Le comique de caractère lui aussi est présent dans la pièce de Molière se traduisant à la fois par l’orgueil etla naïveté de monsieur Jourdan concernant le latin et dans la pièce de Ionesco avec des personnages «types» duthéâtre avec la folie d’un professeur et enfin dans la pièce de Feydeau avec un prétentieux ignorant : Follavoine. Et enfin le comique de geste avec la prononciation exagérée de monsieur Jourdan. Dissertation Les personnes qui lisent une pièce de théâtre ou qui se rendent à une représentation théâtrale, le font dans le butse divertir, se détendre.

Il est vrai que le théâtre est le lieu idéal pour y trouver, pendant un moment, un universd’évasion, d’imagination et de folie à travers les aspects comiques des pièces de théâtre.

Le registre comique d’unepièce de théâtre en donne la première fonction importante qui est tout simplement de faire rire car « le rire est lepropre de l’Homme », comme le disait Rabelais. Cependant, il ne faut pas juste lire ou écouter une pièce de théâtre mais il faut aussi réfléchir à un sens plusprofond caché derrière les répliques.

Tout ceci est donc à nuancer.

Les aspects comiques n’ont-ils qu’une seulefonction et qu’un seul but ? Nous étudierons dans une première partie, cette première fonction du comique qui est de faire rire, à travers lesdifférents types de comique et l’importance du metteur en scène dans la représentation du comique.

Puis noustenterons de démontrer qu’il existe une autre fonction cachée qui est l’aspect sérieux de ce comique et quitémoigne d’une portée satirique du rire grave en dénonçant et en évitant la censure.. »