Les Amours du chevalier de Faublas de Louvet de Couvray (Résumé & Analyse)

« Plus que par son talent d'écrivain, Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797) est resté dans l'histoire pour sonactivité politique.

En effet, républicain convaincu, il fut député en 1792 à la convention où il s'opposa auxmontagnards et attaqua vivement l'autoritarisme de Robespierre.

11 échappa de justesse à la guillotine et futrappelé au comité de salut public après la chute de son ennemi.Louvet de Couvray publia d'autres romans, en particulier, en 1791, Emilie de Varmont, qui se présente comme unvirulent plaidoyer pour le divorce et un réquisitoire contre le célibat des ecclésiastiques.

Louvet de Couvray exerçaen outre des activités de journaliste dans La Sentinelle, qu'il rédigea pendant l'année 1792. Dans les milieux libertins de la fin du XVIIIe siècle, le chevalier de Faublas est déchiré entre les aventures galanteset l'amour d'une jeune fille pure et innocente. Initiation à l'amour Le jeune chevalier de Faublas est envoyé à Paris pour y parfaire son éducation.

Confié par son père à un ami, M.

Du Portail, dont sa fille lui a été volée quand elle était enfant, Faublas rend quotidiennement visite à sa sœur aucouvent.

En ce lieu, il fait la connaissance d'une amie de celle-ci, Sophie, dont il tombe immédiatement amoureux.Mais cet amour ne l'empêche pas de goûter à tous les plaisirs de la vie parisienne avec son ami, le comte deRosambert, décidé à rendre jalouse sa maîtresse, la marquise de ***.

Lors d'un bal costumé où Faublas est déguiséen femme, la marquise, qui n'est pas dupe, prend Rosambert à son propre jeu en retenant Faublas à coucher et enl'initiant aux plaisirs de la chair.

Les rendez-vous entre Faublas et la marquise se multiplient jusqu'au jour où lemarquis découvre que Faublas n'est pas une femme.

Il le provoque alors en duel.

Faublas blesse le marquis ets'enfuit après avoir enlevé et épousé sa tendre Sophie, qui se révèle être la fille disparue de Du Portail.

Mais le père,désapprouvant la vie dissolue de son gendre, enlève Sophie.

Le chevalier connaît alors une suite d'aventuresgalantes rocambolesques qui le conduisent à la Bastille et entraînent la marquise vers la mort.

Faublas en perd laraison.

Finalement, c'est l'amour pur de Sophie qui le sauvera de la folie. Entre Rousseau et Laclos Publié entre 1787 et 1790, Les Amours du chevalier de Faublas fait explicitement référence à La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, qui a sans aucun doute inspiré le personnage de Sophie et les transports d'amour pur etsincère que ressent le héros.

Mais, paradoxalement, ce livre se veut aussi un ouvrage galant comme le prouve sonsous-titre (célèbre roman d'aventures galantes), dans la lignée « érotique » des Liaisons dangereuses de Laclos. Partagé entre ces deux extrêmes difficiles à concilier, l'auteur semble alors avoir pris le parti de noyer quelque peuson récit dans les épisodes rocambolesques qui le classent finalement dans la suite des romans d'aventures anglaisde la même époque.. »