Les accords de MunichLa paix pour notre temps.
Publié le 17/05/2020
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La paix pour notre temps
L'Anschluss (annexion de l'Autriche) est le troisième coup de poker d'Hitler, après
l'occupation de la Sarre et la militarisa
tion de la Rhénanie.
Devant la passivité
des puissances occidentales,
le Führer
décide de s'en prendre à la Tchécoslova
quie, création artificielle ( 1918), où les
minorités (Allemands, Hongrois, Ruthè
nes et Polonais) représentent
le tiers de
la population.
Dès l'accession d'Hitler
au pouvoir (1933), Konrad Henlein,
chef de
file des Sudètes, avait réclamé
l'autonomie pour les Allemands de
Tchécoslovaquie.
Mais c'est seulement
en 1938, une fois
le pays encerclé -ou
presque -, qu'Hitler fait ouvertement
pression sur la Tchécoslovaquie.
La
guerre semble imminente, la France
ayant garanti l'indépendance de cet
Etat.
Devant ce risque, le
Premier ministre britannique, Neville Chamber
lain, rencontre Hitler à Berchtesgaden
pour tenter de désamorcer la crise.
Sur les instances de Chamberlain, Daladier,
président du Conseil français, recom
mande au gouvernement tchèque de cé
der
à l'Allemagne les districts à majorité
allemande.
Le 21 septembre, l'Alle
magne durcit le ton, et le lendemain, à Godesberg, Hitler exige que le problème
soit réglé le 1er octobre.
Le général Siro
vy, président du Conseil tchécoslova
que, rejette l'ultimatum et décrète une
mobilisation générale.
Benito Mussolini
suggère alors la tenue d'une nouvelle
conférence.
Chamberlain, Daladier,
Mussolini et Hitler
se rendent à Munich le 28 septembre.
Les 29 et 30 septem
bre, les Occidentaux acceptent les ter
mes,
à peine modifiés, des exigences
29-30 septembre 1938
hitlériennes.
Sirovy sera contraint de cé
der.
Le traité prévoit l'annexion de la ré
gion des Sudètes au Reich.
Parallèle
ment, il garantit les nouvelles frontières.
Chamberlain et Hitler signent en outre
une
'déclaration excluant le recours à la
guerre entre les deux pays.
Chamberlain
rentre
à Londres, persuadé de rapporter «la paix pour notre temps».
En France
comme en Grande-Bretagne, l'opinion
publique accueille avec soulagement
le dénouement de la crise.
Mais bientôt, l'Occident se rend compte
que
le traité n'est qu'un chiffon de
papier .
A peine la Wehrmacht a-t-elle
pénétré dans la région des
Sudètes (1er_ 10 octobre) que le dépeçage commence: le 1 et octobre, la Pologne s'empare de
Teschen et de Bohumin.
Le 2 novembre,
l'arbitrage de Ribbentrop et de Ciano,
respectivement ministres des Affaires
étrangères allemand et italien, attribue
à la Hongrie le sud de la Slovaquie.
La
Tchécoslovaquie, désormais privée de frontières stratégiques, continue à se dé
membrer.
La Ruthén~e et la Slovaquie
deviennent «autonomes» (1938), la pre
mière finissant par être annexée par la
Hongrie, la seconde étant satellisée par
l'Allemagne.
Parallèlement (14-16 mars
1939), ce qui reste du pays est transfor
mé en protectorat allemand
de Bohême
Moravie.
De 1939 à 1944/1945, la
Tchécoslovaquie sera rayée de la carte.
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