L'Eros adolescent
Publié le 29/09/2021
Extrait du document
«
L’Eros adolescent
En Grèce, l’adolescence était un moment bien particulier de l’existence de
l’individu.
Quittant progressivement l’enfance pour devenir un citoyen, il connaissait
alors éducation et initiation dans divers domaines, faisant naître un certain nombre de
fantasmes autour des relations pédérastiques qui unissaient l’adolescent à son
« formateur ».
Du Gynécée à la Palestre, l’éducation antique
Lorsque l’on parle d’éducation en Grèce ancienne, deux systèmes viennent
immédiatement à l’esprit, systèmes qui vont être opposés et donner naissance à de véritables
modèles pour les autres cités : celui de Sparte et celui d’Athènes.
En la matière la cité
lacédémonienne se montrait très conservatrice et particulièrement dure envers ses enfants,
l’éducation ( agogè ) relevant obligatoirement de la cité et étant collective.
Ainsi, à l’âge de
sept ans, le jeune garçon était enrôlé dans une troupe (agélê) que dirigeait un maître
( paidonome ) désigné au préalable par les éphores.
Les enfants logeaient en commun dans des
casernes et étaient entretenus aux frais de l'Etat.
Ils étaient divisés en trois classes, comprenant
les âges de sept à douze, de douze à quinze, et de quinze à dix-huit ans.
Chacune se
subdivisait en groupes ( ilê) à la tête desquels était placé un ilarque, jeune homme plus âgé que
ses compagnons, qui servait de lieutenant au paidonome.
L’accent était mis sur la discipline et la rigueur : les garçonnets étaient rasés, allaient
nu-pieds et ne disposaient que d’un seul manteau pour l’année.
Ils dormaient sur des
paillasses et devenaient particulièrement résistant à la douleur comme en atteste l’anecdote du
renard qu’aurait caché sous son manteau un jeune spartiate ; celui-ci se serait laissé déchirer le
ventre par l’animal sans oser manifester sa douleur.
Sous la direction de l'ilarque, les jeunes
garçons se livraient aux exercices gymnastiques.
Ils débutaient par l’apprentissage de la
course et de la nage puis venaient divers exercices destinés à fortifier le corps.
Ils étaient
ensuite initiés aux différentes disciplines du pentathle comprenant cinq épreuves : la course,
le saut, la lutte, le jet du disque, le jet du javelot.
Les évolutions militaires et le maniement des
armes formaient aussi, dans les deux classes supérieures, une partie importante de
l'enseignement.
La danse, entendue au sens d’un exercice à la fois religieux et militaire, jouait
aussi un grand rôle.
Les jeunes gens apprenaient à exécuter divers mouvements rythmiques,
notamment les figures de la pyrrhique , une danse guerrière.
La musique faisait donc aussi
partie de leur formation.
A Athènes, il en allait un peu différemment.
L’éducation était chose privée.
Vers l’âge
de sept ans, l'enfant quittait le gynécée et était placé sous la direction d'un pédagogue ou «
conducteur d'enfants », dont la fonction n’était pas d’instruire mais d’accompagner à la
palestre ou aux leçons du grammairien et du cithariste l’enfant dont il avait la charge.
Les
écoles de grammaire et de musique étaient d’ailleurs des institutions privées dont les prix
variaient ; il n’était donc pas rare que les maîtres se fassent concurrence.
Le grammairien
enseignait les premiers éléments de la lecture, de l'écriture et du calcul.
Les élèves y
apprenaient des fables d'Esope, et des morceaux tirés d'Homère, d'Hésiode et des poètes.
Pour
l'enseignement de l'écriture, le maître utilisait un poinçon et des tablettes enduites de cire.
A
l'école de musique proprement dite, dirigée par un cithariste, les enfants apprenaient d'abord à
chanter : on leur enseignait à la fois le rythme poétique et la théorie musicale.
Les chants.
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