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L'épuration

Publié le 16/05/2020

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« L'épuration (1944 - 1945) Comme dans tous les pays européens, la France connut à la Libération un vaste mouvement de répression visant lespersonnes coupables de collaboration avec les Allemands ; outre les exécutions sommaires, un nombre considérablede condamnations furent prononcées par des tribunaux d'exception. L'organisation de la répression.Réclamée dans le programme du Conseil national de la Résistance en mars 1944, la répression des actes decollaboration avec l'Allemagne fut codifiée par une série d'ordonnances du gouvernement provisoire du général deGaulle.

Celle du 26 juin 1944 institua des Cours de justice pour juger les actes commis durant la guerre "révélantl'intention de favoriser les entreprises de l'ennemi".

Les commissions d'épuration (ordonnance du 27 juin) furenthabilitées à proposer des mesures disciplinaires dans l'administration (déplacements, révocations).

Les ordonnancesdes 6 mai et 30 septembre concernèrent l'épuration de la presse (suspensions de journaux, autorisations deparaître).La Haute Cour de justice fut chargée de juger les hommes ayant assumé les plus hautes charges sous legouvernement de Vichy.

Quant aux chambres civiques (26 décembre), elle jugèrent "tout Français ...

coupable d'uneactivité antinationale caractérisée"; ainsi, ceux qui furent condamnés à "l'indignité nationale" furent privés de leursdroits civiques et politiques, exclus de tout emploi public et de nombreuses professions. L'ampleur de l'épuration.Une dizaine de milliers d'exécutions sommaires eurent lieu dans la période confuse qui marqua la Libération.

Lestribunaux légaux prononcèrent quelques centaines de condamnations à mort, une trentaine de milliers de peinesprivatives de liberté et près de cinquante mille condamnations à l'indignité nationale.

Seules trois condamnations àmort prononcées par la Haute Cour furent exécutées, dont celle de Pierre Laval; le maréchal Pétain, quant à lui, futgracié.

Les juridictions d'exception, dont les jurés étaient susceptibles de partialité, commirent certes des erreurs,mais évitèrent aussi des exécutions sommaires et des vengeances personnelles.

De nombreuses mesures de grâcefurent prononcées par le général de Gaulle, si bien qu'en 1947, la moitié des condamnés étaient sortis de prison.

Lescondamnés à l'indignité nationale furent amnistiés en 1953. Repères chronologiques.23 juillet au 14 août 1945 : procès de Pétain - 1946 : de Gaulle démissionne de la présidence du gouvernement -juin1946 : ministère Bidault - janvier 1947 : ministère Ramadier; de Gaulle crée le R.P.F.

- décembre 1946 : ministèreBlum.. »

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