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L'EPOPEE.

Publié le 15/05/2020

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« L'EPOPEE. L'épopée est un poème qui a pour objet d'exalter le sentiment de la communauté nationale ou humaine par lapeinture idéalisée du passé.

a) Origine.

C'est l'amour du sol natal, du passé national, en un mot, ce que nous appelons le patriotisme, qui fondel'épopée.

Ce sentiment inspire Homère aussi bien que les auteurs de nos chansons de geste, chantres de « la douceFrance ».

Les poètes de l'épopée ne séparent d'ailleurs pas la patrie de la religion : Homère est un poète religieux ;les auteurs des chansons de geste montrent la France chevaleresque « exaltant sainte chrétienté » ; ce sont despoètes de croisade : Gesta Dei per Francos.

Des poètes tardifs, comme Virgile ou Hugo, reprennent toutnaturellement l'attitude épique, unissant le sentiment national ou humain au sentiment religieux. b) Forme.

L'épopée a la forme d'un long poème narratif. Quatre caractères distinguent l'épopée : 1.

la longueur ; 2.

la forme narrative; 3.

l'inspiration nationale ouhumanitaire; 4.

l'emploi du merveilleux. 1.

Longueur.

L'Iliade, l'Odyssée, l'Enéide, Oies Chansons de geste, la Légende des Siècles alignent des milliers devers.

Pour les poètes de la Pléiade, l'épopée est le long poème. Cependant, les Alexandrins, poète grecs du 111e siècle av.

J.-C., ont créé le genre de la petite épopée : kuAÀ-.ov,dont la longueur varie de 100 à 600 vers.

Hugo a repris cette forme dans sa Légende des Siècles; mais, enréunissant ces petites épopées dans un vaste ensemble, il a rendu à sa Légende l'ampleur épique. En général, l'épopée est écrite en longs vers : l'hexamètre dactylique dans les langues anciennes, l'alexandrin enfrançais.

Cependant la plupart des épopées du Moyen Age sont écrites en vers de dix syllabes, avec césure au 4epied.

Ce vers était si bien considéré comme le vers épique que Ronsard s'en est encore servi pour sa Franciade(1572), épopée inachevée.

Au xixe siècle, Chateaubriand écrit les Martyrs en prose. 2.

Forme narrative.

Les épopées anciennes sont des récits dans les éléments sont empruntés, non à l'histoireproprement dite, mais à la légende.

La Légende des Siècles, c'est, dit Hugo, « l'histoire écoutée aux portes de laLégende ». L'épopée a donc un point commun avec l'histoire : la peinture du passé.

Mais l'histoire vise la seule vérité, alors quel'épopée vise l'idéal.

Aussi le poète épique n'a-t-il nul souci des méthodes de l'historien : recherche et critique dessources. 3.

L'inspiration nationale ou humanitaire.

Les grandes épopées antiques, celles du Moyen Age, traitent de sujetsnationaux qui exaltent l'amour de la patrie et la fidélité aux institutions nationales.

Par imitation des Anciens, lespoètes de la Renaissance et ceux de l'époque classique multiplient les essais d'épopée nationale ou religieuse.

Lecaractère distinctif de l'épopée au XIXe siècle est d'être moins nationale qu'humanitaire.

Elle chante les destinées del'humanité et prend ainsi un caractère philosophique très accentué.

Le premier exemple du genre, en français, est la,Semaine de du Bartas (1578). 4.

Le merveilleux de l'épopée.

Chantant l'âme à la fois religieuse et humaine de la société, l'épopée fait intervenir ladivinité au milieu des hommes : dans l'épopée antique les dieux nationaux superposent leur action personnelle à celledes héros.

Dans les chansons de geste, Dieu, les Anges, les Saints viennent au secours des chevaliers qui se sontvoués à leur service.

A la Renaissance et à l'époque classique, on revient aux genres antiques et au merveilleux païen.

Mais ce merveilleuxne correspond plus à la foi du temps.

Desmarets de Saint-Sorlin, auteur d'un Clovis (1657) plaide en faveur dumerveilleux chrétien.

Boileau riposte vertement dans l'Art Poétique.

Chateaubriand reprend la question, dans le Géniedu Christianisme (1802), en plaidant la cause du merveilleux chrétien dont il fait usage dans « les Martyrs ».

Aprèslui, le problème ne semble plus se poser.

Lamartine use du merveilleux chrétien dans « la Chute d'un Ange » (1838)et Hugo use indifféremment de l'un et l'autre merveilleux dans « la Légende ».. »

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