Léon Blum
Publié le 02/12/2021
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« C'est tout un abîme de félonie et de scélératesse qu'on voyait s'ouvrir devant soi. «
Homme politique et homme de plume, Léon Blum est avant tout un esthète, une conscience, avide de justice et de morale. Disciple de Jean Jaurès, artisan du Front populaire, il incarne le socialisme dans toute son exigence.
Cet ancien normalien mène de front une carrière juridique et littéraire (collaborateur à la revue Ruy Blas), renouant avec la longue tradition des écrivains- hommes politiques (Victor Hugo, Lamartine...). Originaire d'une famille israélite, l'affaire Dreyfus trouve une résonance particulière chez le jeune Blum. Sous l'influence de Lucien Herr (bibliothécaire de l'École normale supérieure), il devient socialiste.
En 1914-1916, Blum est chef du cabinet du socialiste Marcel Sembat et devient l'un des avocats de l'Union sacrée. En 1920, ce brillant orateur est avec Jaurès le principal interlocuteur du congrès de Tours. Il s'oppose violemment à la transformation de la SFIO en SFIC. Les communistes le haïront toujours. Devenant naturellement le président du groupe parlementaire socialiste, Blum est député en 1929.
En 1936, alors que deux millions d'ouvriers sont en grève, Blum est élu président du Conseil et forme le Front populaire. Son gouvernement sera contesté par les communistes et l'extrême droite qui n'accepte pas ce premier président du Conseil d'origine juive. Très vite, Blum agit et prend des mesures spectaculaires (augmentation des salaires de 12 %, semaine de travail ramenée à quarante heures, deux semaines de congés payés). L'euphorie est à son comble mais ne dure pas. Léon Blum doit faire face à la guerre d'Espagne et vote, à contrecœur, le non-interven-tionnisme. Il se le reprochera toute sa vie.
Devant la montée des fascismes (le parti populaire de Jacques Doriot, les Croix-de-Feu), la dévaluation et la fuite des capitaux, le gouvernement Blum ne tient plus ; il est renversé en 1937. L'aventure qui fait figure d'avancée courageuse n'aura duré qu'un an. En 1938, il tente de revenir, en vain, avec un gouvernement qui irait de Thorez à Marin. Condamnant le pacte de Munich — « le lâche soulagement « — Léon Blum fera partie le 10 juillet 1940 des quatre-vingts parlementaires qui refusent de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Arrêté par le régime de Vichy, il est jugé au procès de Riom (1942) où il prononce un admirable réquisitoire. Blum est livré aux Allemands puis déporté.
Libéré par les Américains, Léon Blum continue de jouer un rôle dans l'avènement de la IVe République. Il aura été un chef de parti malmené et courageux comme le sont les novateurs.
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