Leo Strauss1899-1973Ancien élève de Heidegger, la montée du nazisme le contraint à émigrer aux États-Unis où ilenseignera jusqu'à sa mort.

« Leo Strauss 1899-1973 Ancien élève de Heidegger, la montée du nazisme le contraint à émigrer aux États-Unis où il enseignera jusqu’à sa mort.

Théoricien de la crise politique et morale de nos sociétés, sa réflexion est nourrie par la méditation des penseurs de l’Antiquité classique : Platon, Aristote, mais aussi Thucydide.

Dès l’ouvrage Natural Right and history (1953), il appelle à un retour au droit naturel, tel qu’il pense le trouver chez Aristote : l’homme a des fins naturelles, dont la recherche doit être une disposition pour lui (caractère éthique) et une sagesse active (prudence).

Cette conception ôte toute prétention à l’universalité a priori à la morale et à la politique.

Sa critique de la pensée politique moderne ( The Three waves of modernity , 1975) y voit la négation insensée de la distance entre l’être et le devoir-être : on veut comprendre et réaliser le second à l’aide des techniques empruntées au premier domaine.

Strauss voit trois étapes dans cette évolution : 1) Machiavel et Hobbes établissent clairement un programme techniciste d’explication et de pratique de la politique 2) Rousseau et sa postérité sépare la morale de la nature, ne lui reconnaissant aucune immanence à la vie humaine 3) la philosophie de Nietzsche place la volonté de puissance à l’origine de toutes les valeurs, accomplissant ainsi le divorce des principes de l’action humaine de toute souche naturelle. Par ailleurs Leo Strauss a médité sur l’essence du judaïsme et sur sa confrontation avec la culture grecque, dont la tension est inhérente à l’homme occidental.

Autres œ uvres principales : On tyranny (1948), What is political philosophy (1956), The City and Man (1964).. »