Lenz, Jakob.
Publié le 06/12/2021
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Lenz, Jakob.
Lenz, Jakob (1751-1792), poète et dramaturge allemand.
Ses tragi-comédies le Précepteur (1774) et les Soldats (1776) font de lui l'un des pionniers du mouvement Sturm und Drang et, à ce titre, également l'un des précurseurs du théâtre allemand moderne.
Né à Sesswegen (Livonie), élevé dans une famille où les beaux-arts n'ont pas droit de cité, Jakob Michael Reinhold Lenz publie pourtant, dès l'âge de quinze ans, le poème la Mort conciliatrice de Jésus Christ (Versöhnungstod Jesu Christi, 1766), qui
lui vaut la réputation de « génie rare «. La même année, il fait ses débuts comme dramaturge avec une pièce de commande le Marié blessé (Der verwundete Bräutigam). À partir de 1768, il étudie la théologie à Königsberg et, en 1771, travaille
pendant six mois comme précepteur, expérience évoquée dans le Précepteur (1774). Sa connaissance précise du théâtre de William Shakespeare, qu'il traduit en allemand, se reflète dans ses propres oeuvres. Lenz écrit également un poème d'éloges à
Emmanuel Kant et, en 1769, publie une épopée en vers, le Fléau (Die Landplagen), qui rencontre pour la première fois un lectorat plus large. Lors d'un voyage à Strasbourg en 1771, il fait la connaissance de Goethe, ce qui lui facilitera la rencontre de
Herder (figure clé du Sturm und Drang) et de Lavater. La fréquentation de Goethe, qu'il tente désormais d'égaler en tout, marque un tournant décisif dans sa vie. Il en souligne d'ailleurs l'importance dans Lettres sur la moralité des souffrances du
jeune Werther (Briefe über die Moralität der Leiden des jungen Werther, 1775), ainsi que dans un fragment du roman le Frère de la forêt (Der Waldbruder, 1776), que Schiller publiera à titre posthume dans la revue Die Horen en 1797. Dans Un
pendant des souffrances de Werther, en deux parties, Lenz va même jusqu'à s'autoproclamer novateur de la littérature allemande et successeur de Goethe : ce n'est pas par hasard si le Précepteur et d'autres oeuvres publiées en 1774, dont le
Nouveau Menoza ou histoire du prince Tandi et Notes sur le théâtre et traduction jointe de la pièce de Shakespeare, ont d'abord été attribuées à Goethe. Après sa rencontre capitale avec Goethe, Lenz asseoit sa position de poète dans un cercle
littéraire strasbourgeois tout en gagnant sa vie comme suivant de fils de la noblesse.
À partir de 1774, Lenz essaie de s'établir comme écrivain libre. Les publications de ses comédies, qui sont à l'origine de sa réputation de dramaturge, se succèdent à un rythme rapide. Dans le Précepteur, histoire satirique et sarcastique d'un étudiant
en théologie qui s'émascule pour se punir d'avoir séduit une jeune femme, Lenz utilise déjà la forme mixte de la tragi-comédie, qu'il défendra plus tard dans une autocritique au sujet du Nouveau Menoza. Ce choix, tout à fait novateur -- le Précepteur
est en effet la première tragi-comédie de langue allemande --, Lenz le justifie par son souci de livrer une « image adéquate de la société humaine «, le peuple pour lequel il convenait d'écrire étant « un tel mélange de culture et de brutalité, de
moralité et de sauvagerie «. En 1776, Lenz suit Goethe à Weimar mais, un an plus tard, il doit quitter la ville après une dispute avec son bienfaiteur. C'est à Weimar qu'il publie la comédie les Soldats, qui relate ses aventures d'accompagnateur de
jeunes militaires nobles et de leurs « officiers courtisans «. Comme il l'avait déjà fait dans le Précepteur, Lenz met à mal le genre comique hérité d'Aristote (que lui-même reconnaissait comme insuffisant pour représenter la complexité du réel), en
brisant la règle des trois unités, de lieu, de temps et d'action. Il anticipe ainsi sur les bouleversements qui affecteront au siècle suivant les grands genres dramatiques et desquels naîtra la dramaturgie moderne. Les pièces Pétrarque et Zerbin ou la
toute nouvelle philosophie datent de cette période.
Une maladie mentale, dont les premières manifestations apparaissent en 1777, paralyse l'énergie créatrice du poète. (Le drame fantaisiste l'Anglais, publié la même année et qui reflète les rapports tendus du poète avec un père autoritaire, avait été
écrit bien plus tôt.) Contraint de se soigner, Lenz trouve alors refuge chez le pasteur Johann Friedrich Oberlin, dans les Vosges, puis chez le beau-frère de Goethe, Schlosser, à Emmendingen. Tout au long de cette période, il fait plusieurs séjours en
Suisse et à Riga, puis sa famille l'éloigne en l'envoyant à Saint-Pétersbourg. En 1781, Lenz se rend chez des amis francs-maçons, à Moscou ; vivant dans le dénuement le plus extrême, il finira par mourir dans la rue.
En 1839, Georg Büchner prend pour sujet de son récit Lenz le destin tragique de l'écrivain à l'époque de son séjour chez le pasteur Oberlin. Il y inclut un discours sur l'art qui combine la poétique de l'écrivain avec ses propres idées. Bertolt Brecht, en
1950, et Heinar Kipphardt, en 1968, ont présenté une adaptation des Soldats.
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Lenz, Jakob.
Lenz, Jakob (1751-1792), poète et dramaturge allemand.
Ses tragi-comédies le Précepteur (1774) et les Soldats (1776) font de lui l'un des pionniers du mouvement Sturm und Drang et, à ce titre, également l'un des précurseurs du théâtre allemand moderne.
Né à Sesswegen (Livonie), élevé dans une famille où les beaux-arts n'ont pas droit de cité, Jakob Michael Reinhold Lenz publie pourtant, dès l'âge de quinze ans, le poème la Mort conciliatrice de Jésus Christ (Versöhnungstod Jesu Christi, 1766), qui
lui vaut la réputation de « génie rare «. La même année, il fait ses débuts comme dramaturge avec une pièce de commande le Marié blessé (Der verwundete Bräutigam). À partir de 1768, il étudie la théologie à Königsberg et, en 1771, travaille
pendant six mois comme précepteur, expérience évoquée dans le Précepteur (1774). Sa connaissance précise du théâtre de William Shakespeare, qu'il traduit en allemand, se reflète dans ses propres oeuvres. Lenz écrit également un poème d'éloges à
Emmanuel Kant et, en 1769, publie une épopée en vers, le Fléau (Die Landplagen), qui rencontre pour la première fois un lectorat plus large. Lors d'un voyage à Strasbourg en 1771, il fait la connaissance de Goethe, ce qui lui facilitera la rencontre de
Herder (figure clé du Sturm und Drang) et de Lavater. La fréquentation de Goethe, qu'il tente désormais d'égaler en tout, marque un tournant décisif dans sa vie. Il en souligne d'ailleurs l'importance dans Lettres sur la moralité des souffrances du
jeune Werther (Briefe über die Moralität der Leiden des jungen Werther, 1775), ainsi que dans un fragment du roman le Frère de la forêt (Der Waldbruder, 1776), que Schiller publiera à titre posthume dans la revue Die Horen en 1797. Dans Un
pendant des souffrances de Werther, en deux parties, Lenz va même jusqu'à s'autoproclamer novateur de la littérature allemande et successeur de Goethe : ce n'est pas par hasard si le Précepteur et d'autres oeuvres publiées en 1774, dont le
Nouveau Menoza ou histoire du prince Tandi et Notes sur le théâtre et traduction jointe de la pièce de Shakespeare, ont d'abord été attribuées à Goethe. Après sa rencontre capitale avec Goethe, Lenz asseoit sa position de poète dans un cercle
littéraire strasbourgeois tout en gagnant sa vie comme suivant de fils de la noblesse.
À partir de 1774, Lenz essaie de s'établir comme écrivain libre. Les publications de ses comédies, qui sont à l'origine de sa réputation de dramaturge, se succèdent à un rythme rapide. Dans le Précepteur, histoire satirique et sarcastique d'un étudiant
en théologie qui s'émascule pour se punir d'avoir séduit une jeune femme, Lenz utilise déjà la forme mixte de la tragi-comédie, qu'il défendra plus tard dans une autocritique au sujet du Nouveau Menoza. Ce choix, tout à fait novateur -- le Précepteur
est en effet la première tragi-comédie de langue allemande --, Lenz le justifie par son souci de livrer une « image adéquate de la société humaine «, le peuple pour lequel il convenait d'écrire étant « un tel mélange de culture et de brutalité, de
moralité et de sauvagerie «. En 1776, Lenz suit Goethe à Weimar mais, un an plus tard, il doit quitter la ville après une dispute avec son bienfaiteur. C'est à Weimar qu'il publie la comédie les Soldats, qui relate ses aventures d'accompagnateur de
jeunes militaires nobles et de leurs « officiers courtisans «. Comme il l'avait déjà fait dans le Précepteur, Lenz met à mal le genre comique hérité d'Aristote (que lui-même reconnaissait comme insuffisant pour représenter la complexité du réel), en
brisant la règle des trois unités, de lieu, de temps et d'action. Il anticipe ainsi sur les bouleversements qui affecteront au siècle suivant les grands genres dramatiques et desquels naîtra la dramaturgie moderne. Les pièces Pétrarque et Zerbin ou la
toute nouvelle philosophie datent de cette période.
Une maladie mentale, dont les premières manifestations apparaissent en 1777, paralyse l'énergie créatrice du poète. (Le drame fantaisiste l'Anglais, publié la même année et qui reflète les rapports tendus du poète avec un père autoritaire, avait été
écrit bien plus tôt.) Contraint de se soigner, Lenz trouve alors refuge chez le pasteur Johann Friedrich Oberlin, dans les Vosges, puis chez le beau-frère de Goethe, Schlosser, à Emmendingen. Tout au long de cette période, il fait plusieurs séjours en
Suisse et à Riga, puis sa famille l'éloigne en l'envoyant à Saint-Pétersbourg. En 1781, Lenz se rend chez des amis francs-maçons, à Moscou ; vivant dans le dénuement le plus extrême, il finira par mourir dans la rue.
En 1839, Georg Büchner prend pour sujet de son récit Lenz le destin tragique de l'écrivain à l'époque de son séjour chez le pasteur Oberlin. Il y inclut un discours sur l'art qui combine la poétique de l'écrivain avec ses propres idées. Bertolt Brecht, en
1950, et Heinar Kipphardt, en 1968, ont présenté une adaptation des Soldats.
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