l'enjeu mémoriel de la guerre d'Algérie
Publié le 23/05/2022
Extrait du document
«
Introduction:
En Algérie, le mythe du peuple uni face aux Français permet d’effacer les divisions internes
au mouvement national.
Une histoire officielle s’écrit, qui occulte par exemple le rôle de
Messali Hadj et du MNA au profit du seul FLN.
Ces mémoires plurielles, discutées par certains et reconnus par d’autres n’est pas l’objet
d’une mémoire unanime.
Ainsi nous nous baserons sur le livre la guerre d’Algérie, 1954-2004 : la fin d’une amnésie
de Benjamin Stora et Mohammed Harbi qui évoque la responsabilité de l’historien dans le
travail de l’histoire de cette guerre, et également la mémoire des harkis en France avec la
journée d’hommage aux harkis le 25 septembre 2016.
Ainsi nous nous interrogerons sur la question suivante: Comment les mémoires plurielles de
la guerre d’Algérie complexifient-elles le travail de l’histoire et ont pu le ralentir ?
Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps la multiplicité des
mémoires de la guerre d’Algérie rendant délicat le travail de l’histoire, puis dans un
deuxième temps nous verrons que ce conflit mémoriel a pu ralentir le travail de l’histoire.
La mémoire plurielle de la guerre d’Algérie complexifient et rendent difficile le travail de
l’histoire, avec notamment le difficile contentieux des mémoires ainsi que la dimension
subjective qu’occupe la mémoire.
I/ La multiplicité des mémoires de la guerre d’Algérie rendent délicat le travail de l’histoire.
A)le difficile contentieux des mémoires
-« Cette guerre livrée contre les Algériens qui réclamaient leur indépendance apparaît
comme un mélange tragique de souvenirs cruels, de regrets, peut-être de remords » en
France comme en Algérie, les mémoires sont encore douloureuses.
Les harkis, qui sont des
Algériens musulmans qui ont servi comme auxiliaires dans l’armée française contre le FLN,
sont massacrés à la fin du conflit algériens.
Les harkis ont été accueillis en France dans des
conditions très précaires, ils y font également l’objet de discriminations.
Le 25 septembre
c’est « la journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations
supplétives » ainsi cela marque une avancée notable dans l’histoire des mémoires, avec la
reconnaissance de la culpabilité française concernant la mémoire des harkis.
Néanmoins il
faut relativiser car en Algérie, les archives de la guerre d’indépendance ne sont pas toujours
facilement accessibles, certains sujets restent tabous , comme celui des harkis, se démontre
les mémoires plurielles de la guerre d’Algérie.
-« l’Algérie du début d’une guerre qui ne veut pas dire son nom, en 1954, n’est pas l’Algérie
de la folie [...] » En effet les germes de la guerre d’indépendance algérienne est antérieure à
1954, aujourd’hui encore la mémoire des violences coloniales est encore très vive comme
par exemple l’assassinat de Maurice Audin militant pour l’indépendance arrêté, torturé et tué
( la reconnaissance officielle de ce crime a marqué une étape politique importante).
Si le 8
mai 1945 est par exemple en France célébré comme le jour de la capitulation allemande, en
Algérie il correspond à une immense répression.
Le massacre du 17 octobre 1961 à Paris.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La guerre d’Algérie d ans le monde occidental
- Algérie 1994-1995 Une "guerre sans chiffre"
- La guerre d'Algérie (exposé)
- Lhistorien et les mémoires de la guerre d'Algérie
- La république gaullienne: De Gaulle et la fin de la guerre d'Algérie.