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L'enfant Jules Vallès analyse linéaire

Publié le 30/12/2024

Extrait du document

« Jules Vallès est un journaliste et écrivain français membre de la commune de Paris au XIXe siècle.

Figure emblématique de l’engagement politique révolutionnaire, il est condamné à mort juste après la semaine sanglante.

Contraint de s’exiler à Londres, c’est là qu’il écrira ses mémoires, sous forme de trilogie, Les mémoires d’un révolter.

L’auteur s’est inspiré de sa propre vie pour cette triade qui met en scène Jean Vingtras, il a d’ailleurs les même initial que Jules Vallès.

L’enfant est le premier tome, paru en 1879.

C’est un roman autobiographique, née en pleins mouvement littéraire réaliste.

L’incipit à analyser est un souvenir, il ne nous permet pas de nous définir complétement dans le temps et l’espace.

On devine que l’histoire se passe au XIXe siècle probablement dans un immeuble.

Cependant on se rend compte que le souvenir suit une chronologie linéaire et qu’il est uchronique.

Vallès à fait le choix d’un incipit .

Ce début de roman établit le ton du reste de l’ouvrage et prépare le lecteur au thème de l’enfance malheureuse et de la maltraitance.

Le personnage principal est le narrateur, le récit est une focalisation interne.

L’auteur à recourt à l’indicatif, il nous montre une action réelle.

La scène est décrite principalement avec des mots d’enfant, qui vont renforcer la profondeur et la sincérité de ses dires. Dès le premier mouvement (l.1-l.5) nous rencontrons une situation tragique.

Avec cette entrée brutale, choquante, nous sommes plongés directement dans la dure réalité d’un enfant privé de tendresse.

Dans le deuxième mouvement (l.6-l.14) Jules Vallès manie la dérision, l’humour noir, l’ironie.

C’est à ce moment qu’il rencontre sa sauveuse et qu’un plan pour le sauver va se dessiner.

Le discours indirect-libre nous permet d’avoir un regard extérieur à notre protagoniste principal.

Dans le troisième mouvement, on lit un dialogue emplit de politesse hypocrite entre la mère et madame Balandreau.

D’un mensonge naît la compassion, la complicité des deux fallacieux.

Pour clore l’incipit, le narrateur reprend la parole comme pour annoncer la suite.

On peut deviner que les malheurs de l’enfant n’en resteront pas là. Nous nous attacherons à montrer comment ce texte met en scène un souvenir d’enfance, dans le but de faire réfléchir le lecteur sur la question de la maltraitance. Dans le premier mouvement ( l.1-l.5), l’auteur choisit de commencer son texte par une énumération de question , >.

Le narrateur fait entendre sa présence, pour partager ses pensées intimes avec nous, c’est une métalepse narrative (Léo Stambul ).

Il décide de mettre directement le lecteur dans une position où il va se questionner.

En faisant l’amalgame entre et on se demande tout de suite quels sont les liens qui unissent le narrateur à sa mère, c’est une situation atypique.

Il a décidé de mettre sa mère et une paysanne au même niveau, on ne lui trouve pas encore de visage.

Le personnage principal est le narrateur , en utilisant la première personne, on a l’impression d’être en face de lui, on le voit nous poser ces questions.

, , par le champ lexical de l’ignorance on s’émeut dès les premières phrases du texte.

, après l’émotion, vient une gêne, nous sommes dans les pensées les plus profonde de la mémoire du protagoniste.

En choisissant une gradation et l’assonance des syllabes en , >, , , , en donnant un ordre croissant il intensifie l’action.

En utilisant la répétition, il insiste pour finir par le mot le plus dur .

En faisant une antithèse entre et il joue sur les contrastes, pour mieux choquer son lecteur.

Nous avons le souffle court, nous sommes hors d’haleine.

, note la première apparition de la mère, nous avons une certaine idée de la sévérité qu’elle dégage, , , Elle est passé en une ligne de sévère à tyran. , , , on se rend compte que la mère est habituée à le battre tous les jours et comme pour sonner la fin du supplice, .

De compléments circonstanciels de temps plutôt généraux, nous avons une heure précise.

Elle paraît comme écrite en rouge, c’est la dernière échéance.

A ce moment précis du texte on ne peut qu’être triste, Nous sommes dans une situation tragique. Dans le second mouvement (l.6-l14), séparé d’une ligne l’apparition de mademoiselle Balandreau est mise en valeur visuel, nous verrons que c’est un personnage qui aura une importance capitale dans cette analyse.

Jules Vallès prend le temps de faire une brève description de ce personnage, le présent nous ancre dans le souvenir direct .

Elle répète son geste avec une exactitude presque parfaite, au point de donner l'heure à la voisine.

, ces onomatopées suivit de points d'exclamations changent le rythme du récit, il s'accélère, nous sortons de la description et des habitudes pour entrer dans l'action.

Elles insèrent un comique de situation.

Loin de faire rire, l'auteur ironise la violence, en initiant un rictus sur nos lèvres.

On ressent les coups portés, on imagine l'enfant valdinguer entre les meubles, se faire fouetté, on a mal pour lui.

, par cette expression, l'enfant perd sa dignité, il est déshumanisé.

Ce n'est plus un enfant c'est une chose, Mlle Balandreau.... »

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