L'émigration vers Israël après la fondation de l'État juif

« L'émigration vers Israël après la fondation de l'État juif Depuis la fondation de l'État en 1948, des millions de juifs arrivent en Israël. Le parlement israélien, adopte en 1950 la "loi du retour" accordant à chaque juif le droit d'émigrer dans le pays.

Parmi les immigrants, survivants de l'holocauste, les juifs d'Orient sont en majorité.

Aucun autre pays au monde n'est aussi multiculturel qu'Israël. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la Palestine se trouve sous administration britannique.

Dans ce petit territoire vivent surtout des arabes, ainsi que des juifs qui émigrent vers la Terre Promise depuis 1880: ils fuient les hostilités dont ils sont victimes de la part des chrétiens et des musulmans, ou veulent reconquérir leur identité juive au pays de leurs ancêtres.

Bientôt, les nationalismes juif et arabe s'affrontent de façon irréconciliable.

Le conflit est accentué par la politique ambiguë des Anglais qui semble favoriser tantôt les uns, tantôt les autres. Anglais et arabes. Peu avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la faveur des Anglais se porte de nouveau du côté arabe: la puissance mandataire permet l'émigration de 1500 juifs par mois seulement. Les répercussions de cette décision sont extrêmement néfastes avec le début de la Seconde Guerre mondiale, et l'organisation par l'Allemagne du génocide juif. Désormais, l'ensemble de la communauté juive européenne est directement concernée par l'antisémitisme des nazis.

Les États occidentaux se montrent peu enclins à accepter des réfugiés.

Malgré des indications précises sur l'assassinat massif des juifs par l'État nazi, l'Angleterre refuse de lever les restrictions de l'immigration vers la Palestine.

Dans cette situation dramatique, des organisations juives de Palestine commencent à mettre sur pied une immigration illégale, la Haapala.

Le conflit avec l'Angleterre s'envenime au moment où des membres du groupe terroriste juif Lechi assassinent le ministre d'État britannique chargé du Proche-Orient, Lord Moyne. Fondation de l'État d'Israël. À la fin de la guerre, la politique de la puissance mandataire change peu.

Le conflit entre les juifs et les arabes prend le caractère d'une guerre civile. L'Angleterre, dépassée par la situation, présente l'affaire en 1947 devant l'assemblée plénière de l'ONU, qui entérine le 29 novembre 1947 une résolution proposant un partage de la Palestine entre un État juif (55% du territoire sous mandat) et un État arabe.

Le Conseil de la Ligue Arabe tente d'y faire face: les arabes rejettent le plan et menacent de mener une guerre d'extermination contre les juifs.

Des extrémistes des deux camps répandent une vague de terreur dans le pays. Dans cette situation chaotique, les organisations juives prennent l'initiative: le 14 mai 1948, veille de l'expiration du mandat britannique, le Conseil National Juif proclame l'indépendance d'Israël.

Le premier Premier ministre est David Ben Gourion, tandis que Chaim Weizmann assure les fonctions de président de l'État.

Dans ce nouvel État, les arabes sont privés de tous leurs droits civiques et de l'égalité devant la loi. Le lendemain, les armées des États arabes voisins envahissent Israël.

Leur objectif est d'anéantir rapidement le nouvel État avant qu'il n'ait eu le temps de se stabiliser.

Grâce essentiellement à une auto-organisation mise en place depuis des dizaines d'années, les Israéliens sortent vainqueurs de cette première guerre israëlo-arabe, malgré leur infériorité en nombre.

Ils ne peuvent. »