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Léjovchtchina

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 léjovchtchina 1 Dans les années 1935-1938, l'Union soviétique vit l'une des plus sombres périodes du régime stalinien : une gigantesque épuration et une terreur aveugle frappent toutes les couches de la population et tous les domaines de la vie.

Les trois procès publics de Moscou qui en marquent les étapes les plus spectaculaires ne repré­ sentent en fait qu'un aspect relativement mineur de cette période appelée par les Russes « léjovchtchina », du nom de l'homme qui l'incarne, Nicolaï léjov, chef du NKVD (ancienne Guépéou, police politique).

2 A partir de 1930, l'URSS traverse une crise d'une gravité exceptionnelle.

La collectivisation forcée de la terre se heurte à l'opposition farouche des paysans, qui sont déportés en masse en Sibérie.

La main-d'œuvre ouvrière oppose une résistance passive à l'accélération des cadences.

Les villes connaissent le spectre de la famine. La Guépéou étend son emprise à tout le pays.

Le mécontentement atteint les milieux supérieurs du Parti communiste et de l'État, où la ligne répressive de Staline est contestée par certains dirigeants.

Une « libéralisation » relative qui se dessine en 1934 est inspirée par Serge Kirov, premier secrétaire du Parti à Leningrad.

Son assas­ sinat, le 1er décembre 1934, donne le signal de la répression de masse.

3 Selon la version de Nlkita Khrouchtchev au XXe Congrès du PCUS, en 1956, le meurtre de Kirov aurait été un acte de provocation décidé par Staline pour déclencher la terreur et créer une diversion au mécontentement géné­ ral. Effectivement, dès décembre 1934, Staline frappe.

Arrestations, déportations, exécutions se multiplient à Leningrad et touchent jusqu'aux dirigeants du Parti. Dans les mois et les années qui suivront, la terreur ne fera que s'élargir et s'approfondir.

La « hantise de la sonnette » (visite domiciliaire de la police) se répand partout. L'es­ sentiel ne se déroule pas dans les procès publics, ni 2 / 2. »

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