Leges bonae ex malis moribus procreantur

« Leges bonae ex malis moribus procreantur Les bonnes lois naissent des mauvaises habitudes Cette maxime est rapportée par Macrobe (Satumalia, 3, 17., 10): elle est répertoriée dans l'Appendix sententiarum (314 R. 2 ), citée par Jean de Salisbury (Policraticus, PL 199, 731 b) et Erasme l'utilisa en tant que lemme dans ses Adagia ( l, 10, 61 ).

D'autres auteurs reprennent le même concept, notamment Tite-Live (34, 4, 8), qui note qu'il est inévi­ table que les ~sions précèdent les lois, puisque les maladies précè­ dent les remèdes ; Tacite (Annales, 3 ..

27) évoque les lois nées ex de/icto, c'est-à-dire pour) précise que les lois sont faites pour ceux qui com­ mettent des erreurs, et non pour ceux qui n'en font pas et restent sur le droit chemin.

Plus généralement, les auteurs constatent que les lois sont destinées à mettre un frein aux passions immodérées ou à corriger les fautes : cf.

Aristote, Rhétorique, 1375a 5 ; Diogène Laërce, 1, 59, indique que Solon n'avait pas prévu de lois contre les parricides parce qu'il espérait que personne n'intenterait pas à la vie de ses parents.

Dans nos traditions modernes, citons un proverbe similaire en italien (Dai mali costumi nascono le buone leggi; cf.

Arthaber 677; Mota 86 et Schwamenthal-Straniero 2077), qui existe aussi en anglais, en portu­ gais, en espagnol et en allemand.. »