L'efficacité d'un discours
Publié le 18/01/2022
Extrait du document
«
L'efficacité d'un discours n'est-elle que le résultat d'un texte parfaitement composé ?
Introduction/Amener le sujet] L’éloquence est l’art de bien parler, de persuader par la parole.
Être
éloquent implique donc de maîtriser la rhétorique, c’est-à-dire l’art d’agir par la parole sur les opinions, les
émotions, les décisions de l’interlocuteur.
[Problématique] On peut cependant se demander si l’efficacité
d’un discours n’est que le résultat d’un texte parfaitement composé.
P1] L’efficacité d’un discours dépend effectivement de sa composition.
[A1] En effet, il s’agit pour
celui qui prononcera le discours de l’avoir bien organisé ce qui correspond à l’inventio.
[I] Reprendre ici
toutes les étapes du discours de Christiane Taubira (exorde, narration, confirmation, réfutation et péroraison)
[R] Ainsi, l’efficacité d’un discours est liée essentiellement à sa composition.
A2 Mais encore, cette efficacité dépend de la capacité du locuteur à arranger le style pour rendre
agréable à lire.
Il s’agit de l’élocutio.
[I] Reprendre ici tous les effets de style utilisés par Cicéron, Bossuet et
Danton (accumulation, gradation, hyperbole, exclamation…) [R] Ainsi, le style est essentiel à l’efficacité
d’un discours.
[Transition] Il est donc évident que la structure et le style du texte sont essentiels à son
efficacité.
Pourtant, ne peut-on pas voir dans la mise en scène du discours un gage de qualité ?
P2] En effet, un discours n’est véritablement efficace que s’il marque le destinataire au moment
auquel il est proféré.
[A] Et ainsi, ce texte ne marquera que s’il est parfaitement connu par celui qui le
prononce.
C’est la mémoria.
[I] Reprendre ici l’ensemble des arguments qui doivent être retenus par les
auteurs étudiés pendant l’année.
[R] Un discours bien mémorisé ne pourra être que plus percutant.
[A2] Mais encore, le locuteur doit maîtriser l’art de bien dire son discours.
Il s’agit de l’actio ou
action oratoire.
Il est en effet essentiel pour rendre le discours vivant de susciter et maintenir l’attention de
l’auditoire.
[I] Démosthène était peu doué.
Son premier contact avec la tribune et le public fut un échec.
On
raconte que sa voix manquait de force, que son articulation était peu soutenue et que sa prononciation était
mauvaise (il avait du mal avec les “R”).
En plus de cela, le trac le paralysait, ses gestes étaient maladroits et
un tic lui soulevait sans cesse l’épaule.
Lors de sa première intervention il se fit huer.
Malgré cela, il
continua d’intervenir en public pour défendre ses idées et il finit par devenir l’un des meilleurs et des plus
célèbres orateurs de l’antiquité.
Pour délier sa langue il s’entraîna à parler avec des galets dans la bouche.
Il
avait également une méthode originale pour travailler le volume de sa voix.
Il profitait d’être face à la mer
pour parler fort face aux bruits des vagues comme nous le voyons dans notre tableau.
Mais il comprit aussi
que l’art oratoire était une discipline physique et que le talent d’un orateur ne dépend pas seulement des
mots qu’il emploie mais qu’il doit exécuter les bons gestes (voir les conseils donnés par la Chironomia)
occuper l’espace, manier des objets, s’exprimer avec force et clarté sans s’essouffler, tenir dans la durée.
Seul un souffle puissant pouvait permettre à Démosthène de rendre sa voix plus forte et il se mit donc à la
course à pieds.
Pour son tic à l’épaule, Démosthène se résolut à travailler devant un miroir.
Il coinça une
épée le long de son corps, la pointe sous l’aisselle, ce qu’il l’empêchait de trop secouer l’épaule.
Il était aussi
possible aussi de relever certains arguments du texte de Cicéron.
[R] Mettre en scène et mettre en voix son
discours est alors un gage de qualité et d’efficacité.
Conclusion] Convaincre un auditoire, se faire admettre, c’est avant tout le résultat d’un discours
efficace.
Or, cette efficacité n’est pas que le résultat d’un texte bien construit, elle dépend aussi d’une belle
mise en scène et mise en voix de son propos.
1.
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