L'Édit de Nantes fut signé par Henri IV en 1598 pour apaiser les conflitsreligieux en légalisant le statut des protestants en France : liberté deconscience, liberté de culte.
Publié le 23/05/2020
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Édit de pacification religieuse signé à Nantes par Henri IV, afin de mettre un terme à l'agitation des huguenots, inquiets par son abjuration (1593). L'édit de Nantes accordait aux protestants des concessions considérables : la liberté de conscience dans tout le royaume, la liberté entière du culte dans tous les endroits où le protestantisme était établi avant 1597, ainsi que dans les châteaux des hauts seigneurs justiciers (environ 3 500) et dans deux localités par bailliage ; la restitution des anciens temples, l'autorisation d'en bâtir de nouveaux et de tenir des synodes. Politiquement, il déclarait l'amnistie pleine et entière pour tous les actes de la guerre, l'égalité civile avec les catholiques et l'accès à tous les emplois publics ; des chambres mi-parties, composées par moitié de juges des deux religions, devaient siéger à Bordeaux, à Grenoble et à Castres afin de juger les procès dans lesquels une des parties serait calviniste ; les protestants se voyaient enfin accorder des garanties territoriales (plus de cent « places de sûreté », parmi lesquelles La Rochelle, Saumur, Montauban, Montpellier). L'édit de Nantes se heurta naturellement à une violente opposition des catholiques, et le parlement de Paris tergiversa deux ans avant de l'enregistrer. Sous le règne de Louis XIII, Richelieu, qui avait pris La Rochelle en 1628, imposa aux protestants la paix d'Alès (1629). Elle garantissait la liberté de culte et l'égalité civile, abolissait les clauses politiques de l'édit et enlevait aux calvinistes leurs places de sûreté. Par convictions religieuses personnelles, autant que par intérêt politique, Louis XIV, dès le début de son règne, et en dépit du loyalisme huguenot pendant la Fronde, se donna pour mission de réaliser peu à peu l'unité de foi, inséparable à ses yeux de l'unité politique du pays. À partir de 1661, des restrictions croissantes furent apportées à l'application de l'édit de Nantes, tandis que se développaient propagande et pressions pour obtenir des conversions plus ou moins forcées. Vers 1680 commença la persécution ouverte avec les dragonnades (v.) dont Marillac prit l'initiative dans le Poitou. Le nombre des conversions ainsi obtenues fut considérable et Louis XIV put croire de bonne foi que l'édit de Nantes était devenu inutile, puisqu'il n'y avait plus de protestants, mais seulement de « nouveaux convertis ». La révocation de l'édit de Nantes fut accomplie par l'édit de Fontainebleau (18 oct. 1685) : les pasteurs étaient bannis, mais il était interdit aux fidèles de s'enfuir ; le culte, les temples, les écoles protestantes étaient supprimés (toutefois, ces mesures n'étaient pas applicables à l'Alsace). La révocation fut accueillie favorablement par l'opinion catholique mais provoqua des effets désastreux par l'exode d'au moins 200 000 protestants, qui furent accueillis par leurs coreligionnaires de l'étranger, surtout en Hollande et en Prusse, et constituèrent des foyers irréductiblement hostiles à la monarchie française ; les Cévennes se révoltèrent (1702/05). Les protestants demeurés en France furent encore longtemps persécutés. Après 1750, la répression cessa, jusqu'à l'édit de tolérance pris par Louis XVI en 1787. Voir PROTESTANTISME. En France du XVIIe s. à nos jours.
«
L'Édit de Nantes fut signé par Henri IV en 1598 pour apaiser les conflits
religieux en légalisant le statut des protestants en France : liberté de
conscience, liberté de culte.
Une amnistie rendit aux protestants
l'intégralité de leurs droits civiques et fut suivie par l'instauration de
« chambre mi-parties ».
Cet exemple de tolérance fut unique en Europe.
Mais ce n'était qu'un compromis imposé par l'épuisement des luttes entre
les catholiques et les protestants.
Les parlements et le cardinal de
Richelieu étaient hostiles à l'Édit de Nantes car il abolissait les privilèges
militaires et créait « un État dans l'État »..
»
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