Lecture linéaire "zone" de Guillaume Apollinaire
Publié le 24/02/2021
Extrait du document
«
Correction de l’introduction de « Zone »
Guillaume Apollinaire, écrivain au nom solaire, fréquente le Paris littéraire et artistique de la
Belle Epoque.
Chef de file de l’avant-garde, il donnera une conférence sur la poésie nouvelle
intitulé « L’Esprit Nouveau ».
Son recueil majeure intitulé Alcools publié en 1913 s’inscrit
dans la modernité poétique.
Il regroupe des poèmes rédigés entre 1898 et 1912.
Il place en
tête de ce dernier, le poème « Zone » qui est pourtant le dernier à avoir été rédigé par
l’auteur.
Il s’agit d’un texte novateur d’un point de vue formel et thématique.
La ville, associé
au monde moderne est à l’industrialisation, est un thème majeur de ce poème.
Dans cet
extrait, le poète montre au lecteur qu’il est dans un environnement urbain.
Il déambule dans
les rues de Paris et en livre une description d’une marche, d’une errance quotidienne.
En
quoi ce poème est-il moderne ? Nous pouvons dégager trois mouvements, du vers 1 au vers
10, le poète célèbre la modernité et rejette la tradition puis du vers 11 au vers 14, il montre
au lecteur la place de la poésie dans la ville.
Pour finir, du vers 15 au vers 24, il fait de la ville
un lieu de modernité poétisé.
Mouvement 1 :
- Vers 1 : dans le premier monostiche, les premiers mots sont paradoxaux « A la fin », il
renvoie à la fin de l’ouvrage, ce poème est écrit en dernier.
C’est un poème bilan.
Il
dresse le bilan de sa vie et son bilan poétique, professionnel.
Ce premier vers créé
une surprise.
Autre paradoxe, il utilise un alexandrin si nous considérons que l’adjectif
« ancien » est une diérèse.
Ce vers est utilisé par les poètes du Moyen-Age, de la
Renaissance.
Cette utilisation est surprenante car le premier vers souligne son rejet
du passé du monde antique.
Il utilise le pronom personnel « tu » donc il s’agit de
l’énonciateur qui se parle à lui-même, il fait une introspection.
Mais c’est aussi une
interpellation du lecteur qui cherche à créer une émotion chez le lecteur.
Le choix de
ce pronom personnel est un élément de modernité car il met à distance le lyrisme
traditionnel.
- Vers 2 : il utilise une métaphore filée.
En effet, le Tour Eiffel, élément de modernité
inauguré lors de l’exposition universelle de 1900 et comparé à une bergère figure du
monde ancien.
Elle apparait dans les églogues, petit poème champêtre.
Le tour Eiffel
comme la bergère guide pour l’une les passants de l’autre les moutons.
Un élément
sonore intervient avec le verbe au présent d’énonciation « belle » qui renvoie à la fois
aux moutons et aux klaxons des automobiles qui circulent sur les ponts.
L’indicateur
temporel « matin » exprime la volonté de renouveau du poète, en effet cette rime
masculine s’oppose à l’autre rime de même nature ancien (vers 1).
- Vers 3 : le niveau de langue utilisé est familier « tu en as assez ».
Il refuse les sources
d’inspirations anciennes.
Il exprime une émotion, la lassitude, un état proche de la
mélancolie.
Il exprime un sentiment de fatigue par rapport au monde ancien.
Il
rejette l’antiquité et lui reproche de n’être souvent qu’un art d’imitation.
Alors que
Guillaume Apollinaire ne recherche que la création et l’innovation poétique comme le
prouve l’absence de ponctuation..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lecture linéaire: «La chanson du mal-aimé», poème de Guillaume APOLLINAIRE
- lecture linéaire - Français : Alcools de Apollinaire
- Zone Guillaume Appolinaire éxplication linéaire
- Analyse linéaire Zone G. Apollinaire
- lecture linéaire: Mélancolie d’une errance parisienne d'Apollinaire