Lecture linéaire sur "un père et un fils" du rouge et du noir
Publié le 14/11/2021
Extrait du document
«
ESTEBAN SIRIEYS 1B
LL1 « Un père et un fils »
Eléments pour l’intro
Le mouvement réaliste au XIX e siècle, tend à ancrer le personnage de roman
dans la réalité sociale de son temps.
Stendhal, d’inspiration romantique,
exprime dans son roman Le R&N, la tension entre une âme romantique et la
réalité sociale dans laquelle elle évolue.
Sous-titré « Chronique de 1830 » le
récit met en scène le parcours de Julien Sorel, fils de paysan, à la fois ambitieux
et idéaliste confronté à un dilemme entre ascension sociale et fidélité à ses
sentiments.
Partagé entre une carrière militaire ou ecclésiastique qui reprend
symboliquement la dualité du titre Julien Sorel va évoluer tout au long des 2
livres à travers des aventures différentes mais qui se font écho à travers 1
réalisme subjectif orchestré par Stendhal.
Durant les 3 chapitres qui précèdent
notre passage, la petite ville franc-comtoise de Verrières a été présentée.
Le
passage à étudier introduit le personnage principal dans son milieu social et
familial auquel il s’oppose tant par son apparence et sa personnalité.
Notre
projet de lecture montrera comment ce portrait décalé de Julien Sorel laisse
entrevoir la perception de sa rébellion.
Le 1er mouvement de la l 1 à 10
présentera un cadre familial hostile.
Le 2e de la l 11 à 17 montrera le décalage
entre le père et le fils.
Enfin le 3e de la l 18 à la fin insistera sur la force du héros
romantique.
Je vais à présent procéder à la lecture expressive du texte.
Dès la 1ère ligne, le père de Julien est représenté de façon métonymique par « sa
voix de stentor » qui lui concède domination et puissance au milieu d’une scierie
assourdissante confirmée par la négative partielle : « personne ne répondit ».
Ce
qui domine dans cet univers viril, c'est l'activité physique des frères de Julien
associé à la violence dont on peut relever l’isotopie : l 2-3 « géants, armés, haches,
équarrissaient » ou l 4 « chaque coup de hache ».
Ce travail physique intense
absorbe toute leur énergie et leur concentration ce qui est mis en avance par les 2
adverbes « tout et exactement « dans la proposition l 3-4 :« tout occupés à suivre
exactement la marque noire » ; et par la détérioration de leur sens auditif dû aux
bruits ambiants, ce qui est répété à la l 5 « ils n’entendirent pas la voix de leur père
».
Lorsque le père Sorel entre dans le hangar, il découvre que Julien n’est pas à la
place qu’il aurait dû occuper.
L’adverbe « vainement » l 6 marque qu’il est
incapable le trouver tandis que le CC de lieu « la place qu’il aurait dû occuper, à
côté de la scie », vient marquer l’insubordination de Julien perché sur une poutre
qui le place « à 5 ou 6 pieds plus haut ».
Ce déictique spatial peut signifier.
»
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