lecture linéaire Molière Le malade imaginaire Acte 3, scène 3

« Lecture linéaire 10 Introduction : Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière est l’un des plus grands dramaturges français, célèbre pour ses comédies de mœurs, qui dénoncent les défauts humains à travers des personnages excessifs : l’Avare, le Misanthrope, Les précieuses ridicules...

Dans un XVIIe siècle marqué par l’idéal classique de l’honnête homme, Molière dénonce les excès de passions qui créent le chaos social et familial.

Le Malade Imaginaire, dernière pièce de Molière jouée en 1673, est une comédie-ballet (offre un spectacle total qui mêle art dramatique, chant et danse) en 3 actes séparés par des intermèdes.

Elle met en scène Argan, un père de famille hypocondriaque qui veut marier sa fille Angélique avec un jeune médecin pédant, Thomas Diafoirus.

Cette comédie-ballet est une satire de la médecine transmise par un personnage principal hypocondriaque.

Dans la scène 3 de l’acte III, Béralde essaye de raisonner son frère afin qu’il abandonne le projet de mariage.

L’extrait étudié se trouve à la fin de cette scène où Béralde tente de redonner raison à son frère au sujet des médecins, sujet se mêlant à la question du théâtre. COMMENT EVOLUE LE DEBAT SUR LA MEDECINE ENTRE ARGAN ET BERALDE ? Mouvements : l.1-11 : échange d’arguments entre les 2 l.12-24 : Argan dénonce la satire des médecins que fait Molière I- Echange d’arguments entre les 2 - Il commence de façon ironique "vous voulez en savoir plus que tous les grands médecins de notre siècle” l.1-2 : 2 hyperboles “toute la science du monde” “les grands médecins de notre siècle” : montrent l’obsession/fascination d’Argan l.3-5 : parallélisme “dans les discours” “dans les choses”, “entendez-les parler, les plus habiles gens du monde “ les médecins dupent les gens avec leur vocabulaire de la médecine - antithèse entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font (parole-acte) “entendez-les parler, les plus habiles du monde” “voyez-les faire, les plus ignorants de tous les hommes” l.4-5 : “vos grands médecins” : “vos” isole sa manière de pensée ; montre qu’il n’est pas d’accord, mépris l.4 : “habiles gens” ; ironie qui marque encore + le mépris l.4 ; “entendez-les” “voyez-les” parallélisme qui montre que Béralde veut faire réaliser son obsession malsaine à Argan l.6 : “Ouais !” agacement qui s’accroit l.6 : “docteur” : ironie l.7 : “je voudrais bien qu’il y eut ici quelqu’un de ces messieurs, pour rembarrer vos raisonnements...” il se ridiculise, il est à court d’argument, il n’arrive plus à défendre la médecine tout seul l.7 : périphrase “ces messieurs” montrent leur importance et leur grandeur l.8 : “mon frère” Béralde tente de le calmer en restant dans la modération : marque de sympathie pour l’attendrir l.8-9 : “chacun à ses périls et fortune, peut croire tout ce qu’il lui plait” prend une position de tolérance, montre qu’il n’est pas contre la médecine et que chacun fait sa propre opinion, il n’impose rien à personne l.9 : “qu’entre nous” : le met dans une intimité - Pour le calmer : il veut l’amener au théâtre, voir une pièce de Molière : basculement thématique l.11 : “Molière” création d’une mise en abyme En évoquant les comédies de Molière, Molière met ici en scène ses propres pièces.

Cette mise en abyme surprenante est comique et virtuose c’est à dire que ses spectacles comiques sont une source de réflexion. II- Argan dénonce la satire des médecins que fait Molière - Juste à l’évocation de Molière, Argan s’énerve, on peut le.... »