Lecture linéaire: Marie apollinaire
Publié le 23/05/2021
Extrait du document
«
1 / 2 Séance 5 : Le thème de la rupture amoureuse
LA
Support : « Marie », p.
173-175
Introduction
Deux publications la même année : dans Les Soirées de Paris en octobre 1912 et dans la revue Vers et prose d’octobre décembre 1912 ; mais ces deux
publications sont différentes car la première est présentée avec ponctuation et la dernière sans ponctuation.
Ce poème est inspiré de la rupture avec Marie Laurencin, comme le confirme la lettre qu’Apollinaire écrira à Madeleine Pagès le 30 juillet 1915, le
décrivant comme « le plus déchirant de tous ».
La structure du poème est à la fois traditionnelle et se permet aussi des irrégularités.
Nous avons cinq strophes disposées en quintils.
Chacun des vers
sont des octosyllabes, sauf le 9 ème
vers, qui est un alexandrin.
De même, la disposition des rimes suit un schéma classique régulier ababa, la richesse des rimes
va de suffisantes à riches, mais la première strophe est irrégulière puisque seuls deux vers riment ensemble (1 et 3), les vers 2,4 et 5 ne rimant pas ensemble.
Apollinaire reprend le topos de la rupture amoureuse, topos présent dans la poésie depuis l’Antiquité.
C’est donc un thème très classique.
Nous
pourrons donc étudier comment Apollinaire renouvelle-t-il le thème de la rupture amoureuse ?
Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand - Le titre du poème indique un nom féminin, Marie, qui renvoie à Marie
Laurencin à priorité, mais peut avoir plusieurs identités.
- Dès le début du poème, celui-ci prend une tournure populaire et
musicale.
Ainsi, il utilise aussi un polyptote aux vers 1 et 2 :
« dansiez » / « danserez » qui évoque la musique populaire qui
transparaît aussi dans le vocabulaire enfantin « mère-grand ».
- Il joue aussi sur les formes affirmative et interrogative représentées
dans la place du sujet, donnant un côté simple, voire simpliste à son
expression.
De même, il s’amuse à varier les temps : imparfait de
l’indicatif, suivi du futur : par là, il fait apparaître une des constantes du
poème, la présence constante du temps qui passe.
C’est la maclotte qui sautille
Toutes les cloches sonneront - Apollinaire soigne la musique interne de son vers : ainsi, nous pouvons
constater une assonance en [o] aux vers 3 et 4 ou une allitération en [t]
aux vers 3 et 4 également.
2 / 2.
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