Lecture linéaire - L'Huitre de Francis Ponge
Publié le 04/07/2022
Extrait du document
«
L’huître de Francis Ponge, le Parti pris des choses
Introduction :
En 1942, la littérature française est en crise.
Le nouveau roman et le
surréalisme réinvente le langage.
Francis Ponge dans « le parti pris des choses »
écrit/publie en 1942 nous en montre un exemple : il transforme la définition d’un
article du dictionnaire en poésie, il sublime l’ordinaire.Le poème que nous avons
à l’étude et tirait de ce recueil et s’intitule « l’huître ».
Ce texte poétique cache
un message dans la description d’un mollusque.
Nous pouvons nous demander
comment Francis Ponge parle-t-il de la poésie alors qu’il décrit une huitre.
Dans
une première partie nous étudierons l’idée d’un squelette invincible, puis nous
verrons que le manteau de l’huître est ambivalent et nous terminerons par
analyser la particularité précise de cet animal.
I/Squelette invincible
-
-
Allitération en G (grosseur, galet, rugueuse) = insiste sur
l'apparence de l'huître qui semble n'avoir que peu d'intérêt, appuyée
par la comparaison avec le galet (et l'antithèse plus/moins.) + bruit
homéotéleute du suffixe –âtre (4 fois)= musicalité du poème =
vision dépréciative de la chose construite comme un refrain qui
revient rappeler l'hideur de l'huître.
personnification des doigts qui souffrent + allitération en "c" =
épreuve à surmonter, difficultés (de la poésie).
Personnification du couteau qui blesse l’huitre = lecteur ?
atténuation de la violence encore une fois grâce au terme "halos",
les coups deviennent divins (mort, quand on ouvre l'huitre elle
s'éteint, or ici elle s'illumine, donc idée de divin, d'accueil du ciel).
On minimise la violence qui fait de l'huître une martyre.
Conclusion : Le poète montre que la poésie est difficile à
appréhender.
La poésie est un travail sur le langage et nécessite un
effort qui ne consiste pas à s’acharner violement sur le poème pour
le comprendre de fore, mais à le laisser nous parler.
II/Un manteau ambivalent
- on passe à l'intérieur (l'action, la description avance) comme une
caméra entrant dans le coquillage.
- "à boire et manger" = activités vitales (qui rendent vivant.
L'huître
est donc un monde à elle toute seule, elle se suffit à elle-même.)
Mais aussi, nourrit l’esprit
- à proprement parler: la ponctuation (les parenthèses) et l'adverbe
accentuent l'image du ciel.
Le poéte devient sérieux, il insiste sur
cette beauté délicate..
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