Lecture linéaire l'albatros

« Intro : Le poème « L’albatros «, extrait de la section "Spleen et idéal", du recueil les Fleurs du Mal, publié en 1857, est inspiré probablement d’un souvenir d’un voyage à la Réunion que Baudelaire entreprit en1841, lorsque pour mauvaise conduite, son beau- père l’envoya au bout du monde.

Cette partie du recueil évoque l'homme déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute, » le spleen », état indissociable de la condition humaine qui finit par avoir raison de l’artiste.

L'albatros, oiseau exotique qu’il met en scène dans son poème, s’offre comme un moyen de traduire sa conscience d'être différent des autres.

Le poème a recours à l’allégorie pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore, indifférente à son génie.

Comment cet oiseau parvient-il à incarner le symbole de l’artiste maudit ? Mouvement du texte : quatre étapes Les deux premières strophes traduisent le mouvement d’élévation de la terre vers les cieux, on retrouve l’axe vertical. Strophe 3 : désir de purification : description du processus alchimique. Strophe 4 : la fuite du spleen pour atteindre à l’idéal Strophe 5 : le thème de la poésie, le rôle du poète Nous verrons tout d’abord comment le récit d’une scène maritime permet de mettre en place l’identification du poète à l’oiseau dans les trois premières strophes, puis, nous analyserons la signification symbolique de cette anecdote quant à ce qu’elle nous livre sur la condition du poète. I. La description de l’oiseau Str 1 : le cadre spatio-temporel/ le contexte de la haute mer =champ lexical de la mer renforcé par le jeu des rimes aux vers 2 et 4 : « oiseau des mers », « gouffres amers ».

Le lexique maritime précise cet univers.

L’évocation du lieu répond à une structure très nette : Le premier quatrain met l’accent sur les albatros qui suivent le navire, puis dans le second, comme par un effet de zoom on nous donne à voir l’oiseau sur les planches, suit la description des personnages. a) l’oiseau dans son élément (dans les airs) - Des personnages secondaires : tout d’abord les marins = l’ équipage, qui se définissent par leur actions sans faire l’objet d’une valorisation ou singularisation: » l’un », « l’autre » « les hommes », s’opposent à la présentation de l’Albatros (personnage principal), figure centrale, (place à la césure), valorisée et singularisée par son mode de désignation, : « vaste oiseau des mers » v.2, l'oiseau en vol est un oiseau majestueux à l'allure souveraine désigné par la métaphore méliorative v.

6 : « les rois de l'azur » v.8 ; beauté mise en valeur par le vol royal v.

3, l'aspect aérien.

Sa grandeur est suggérée par le jeu des enjambements aux v1 et 2 connotant l'immensité des espaces que. »