lecture lineaire La scène de l’enterrement de Manon.

« La scène de l’enterrement de Manon. Situation du passage : C’est à la suite d’un quiproquo que les deux amants prennent la fuite dans le désert. DG s’imagine avoir tué en duel son rival Synnelet, neveu du gouverneur et amoureux de Manon.

DG est comme paralysé par le perte de l’aimée.

Le personnage qui a franchi tant de frontières, à la fois morales et physiques, se trouve immobilisé,Il est prostré et perd la notion du temps : « Je demeurai plus de vingt-quatre heures … ».

Il s’oublie lui-même sur le corps de Manon.

La mort partagée les unit dans une harmonie, une union éternelle.

Le lexique du corps « bouche », « visage », mains » souligne combien la séparation est insupportable pour DG.

Le participe passé « attachée » ainsi que le déterminant possessif dans l’expression « ma chère Manon » montre à quel point, même morte, Manon est pour DG un objet d’adoration.

Le terme utilisé est à la fois réaliste et brutal, d’une violence insupportable « la pâture ».

Proie consentante des hommes, elle deviendrait alors dans une chute atroce, la proie des « animaux ».

DG reprend ses esprits et il « fit réflexion ».

La raison, la conscience vont le pousser à agir, à se dépasser, dans un ultime acte d’amour.

La conjonction de coordination « mais » indique ce renversement.

DG parvient à se dominer : « Je formai la résolution ».

Il se dépasse véritablement lui-même, accomplissant une tâche qui le pousse au-delà des frontières de la résistance humaine.

Il est en effet touché par une double souffrance, à la fois physique et morale : « affaibli par le jeûne et la douleur ».D’autre part il confie à Renoncour qu’il eut à accomplir « quantité d’efforts » pour une action ordinaire n’en appelant habituellement aucun « tenir debout ».

Cette action pourrait aussi constituer une mise en abîme que représente ce « tombeau littéraire » qu’est le récit de ses pérégrinations marquées par le malheur.

Cet hommage se teinte d’une dimension religieuse.

DG est en effet un ancien séminariste et le terme d’ « office » qui désigne aussi les cérémonies du culte, la messe, donne une dimension spirituelle à l’enterrement de Manon.

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On note.... »