lecture linéaire la pricnesse de clèves: e : Quel est le rôle de ce portrait dans l’économie du roman En quoi peut-on dire que ce portrait possède un rôle programmatique ?
Publié le 24/06/2022
Extrait du document
«
Explication linéaire n°7
Portrait élogieux (mélioratif).
Peu de description physique.
On insiste avant tout sur
l’éducation donnée par sa mère, son origine sociale.
Apparition d’une beauté unique et grandiose dans
la cour alors que la cour est à la base composée de belles personnes.
« Jamais cour n’a eut tant de
belles personnes et d’hommes admirablement bien faits » cf.
incipit.
Caractère exceptionnel.
Problématique : Quel est le rôle de ce portrait dans l’économie du roman ? En quoi peut-on dire que
ce portrait possède un rôle programmatique ?
I/ L’apparition de la Princesse de Clèves et origine sociale
(« Il parut » à « revenir à la cour »)
Portrait qui dès le départ apparait élogieux et se place du côté de l’exceptionnel.
- Le terme « apparaitre » donne l’impression d’une illusion.
Le temps du passé simple ici « apparut »
et « attira » ainsi que l’adverbe « alors » insistent sur l’aspect évènementiel de cette apparition.
Le
déterminant « tout » qui semble ici hyperbolique montre bien que cette personne devient le centre
d’attention de la cour (dans la subordonnée relative « qui attira les yeux de tout le monde »).
L’adjectif
mélioratif « parfaite » qui vient qualifier le nom « beauté » permet d’insister encore plus sur ce portrait
mélioratif.
Ce portrait apparait exceptionnel alors même que la cour est « accoutumée à voir de belles
personnes ».
On se rappellera par ailleurs les lignes précédentes de l’incipit « Jamais cour n’a eut tant
de belles personnes et d’hommes admirablement bien faits ».
La princesse est plus belle que les belles
personnes ! On sent qu’il s’agit là du portrait tant attendu de l’héroïne, de la princesse de Clèves.
Néanmoins, celle-ci n’est jamais nommée.
Le portrait reste pour l’instant mystérieux et peu précis
quant à son physique.
Elle est simplement désignée par la métonymie « une beauté », métonymie qui
reste assez floue pour faire de la princesse la représentante de la Beauté en général (caractère
universel).
=> Impression d’être dans un conte avec l’apparition de la princesse que tout le monde regarde.
Par la suite, on s’attend à un portrait qui verserait dans le détail de sa beauté ou sur son éthos
(portrait physique et/ou moral).
Or, c’est l’origine sociale de la princesse qui nous est ensuite dévoilée.
Passage à l’imparfait de description.
Là encore, le portrait est élogieux.
Superlatif « une des
plus grandes héritières de France », issue d’une bonne « maison », noble (vidame= titre de noblesse)
et dont la mère fait preuve de « bien, vertu et de mérite extraordinaires » (énumération et rythme
ternaire).
L’adjectif mél.
« Extraordinaires » montre ici encore qu’on verse dans l’exceptionnel.
Quelques précisions biographiques sont apportées : son père meurt rapidement et Mme de Chartres
s’isole (veuvage) loin de la cour pendant quelques années.
II/ L’éducation de la Princesse
(« Pendant cette absence » et « d’en être aimée »).
La description poursuit, étonnamment, sur l’éducation de la jeune fille.
Passage qui parait
fonctionner, a priori, comme une parenthèse dans l’économie du portrait et qui sera pourtant le plus
important..
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