Lecture linéaire Juste la fin du monde, scène 3, partie 1

« Jean Luc Lagarce est un homme de théâtre accompli qui a touché à tous les métiers du théâtre, il a été comédien, metteur en scène, directeur de troupe et enfin dramaturge. Malgré sa mort prématurée en 1995 à l’âge de 38 ans, il laisse derrière lui une œuvre riche et unique qui rencontrera un succès posthume. Il écrit « Juste la fin du monde » en 1990.

Dans cette pièce de théâtre il aborde particulièrement le thème de la mort, de la famille, des non-dits et de la difficulté à communiquer.

Ses personnages s’expriment de façon incertaine, soulignant ainsi la difficulté à exprimer ses émotions Louis, 34 ans, est retourné dans sa famille pour annoncer sa mort prochaine.

Ces retrouvailles donnent lieu à des échanges tendus, où l’annonce de Louis à sa famille devient impossible. La scène 3 de la partie 1 prolonge la scène précédente, après la belle-sœur Catherine, c’est maintenant, Suzanne, la sœur de Louis, qui évoque le passé et ses sentiments dans une longue tirade. Problématique : Comment la tirade de Suzanne exprime-elle à la fois l’admiration et les reproches qu’elle éprouve à l’égard de Louis ? Annonce du plan linéaire : Dans une première partie, du début à « lettres elliptiques », Suzanne commence à formuler son reproche.

Dans une deuxième partie, de « je pensais » à « encore », la longue phrase que prononce Suzanne et qui compose cette partie 2, traduit la complexité à dire ce que l’on pense mais aussi à formuler un compliment.

Et dans une troisième partie 3, de « Mais jamais, nous concernant » à la fin, nous verrons que la formulation d’un reproche est une route longue et complexe. 1/ Parfois, tu nous envoyais des lettres, parfois tu nous envoies des lettres, ce ne sont pas des lettres, qu’est-ce que c’est ? de petits mots, juste des petits mots, une ou deux phrases, 5/ rien, comment est-ce qu’on dit ? elliptiques. « Parfois, tu nous envoyais des lettres elliptiques.

» Je pensais, lorsque tu es parti (ce que j’ai pensé lorsque tu es parti), 10/ lorsque j’étais enfant et lorsque tu nous as faussé compagnie (là que ça commence), je pensais que ton métier, ce que tu faisais ou allais faire dans la vie, ce que tu souhaitais faire dans la vie, je pensais que ton métier était d’écrire (serait d’écrire) ou que, de. »