lecture linéaire Juste la fin du Monde
Publié le 05/06/2023
Extrait du document
«
OBJET D'ÉTUDE : LE THÉÂTRE DU XVIIE AU XXIE SIÈCLE
OI : Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, 1990, éd.
Flammarion, coll.
« Étonnants classiques »
TEXTE À L'ÉTUDE (LL1) : PREMIÈRE PARTIE, SCÈNE 2 - « LA PAROLE TROUÉE »
(édition originale : p.
59-60, l.
106 à 142 )
LA MÈRE.
- Elle parlait de Louis,
Catherine, tu parlais de Louis,
le gamin.
Laisse-le, tu sais comment il est.
110
CATHERINE.
- Oui.
Pardon.
Ce que je disais,
il s'appelle comme vous, mais, à vrai dire…
ANTOINE.
- Je m'excuse.
Ça va, là, je m'excuse, je n'ai rien dit, on dit que je n'ai rien
dit,
115
mais tu ne me regardes pas comme ça,
tu ne continues pas à me regarder ainsi,
franchement, franchement,
qu'est-ce que j'ai dit ?
CATHERINE.
- J'ai entendu.
120
Je t'ai entendu.
Ce que je dis, il porte avant tout,
c'est plutôt là l'origine
- je raconte il porte avant tout le prénom de votre père et fatalement1, par
125
déduction…
ANTOINE.
- Les rois de France2.
1 Fatalement
: inévitablement
CATHERINE.
- Écoute, Antoine,
écoute-moi, je ne dis rien, cela m'est égal,
tu racontes à ma place !
130
ANTOINE.
- Je n'ai rien dit,
je plaisantais,
on ne peut pas plaisanter,
un jour comme aujourd'hui, si on ne peut pas plaisanter…
LA MÈRE.
- Il plaisante, c'est une plaisanterie qu'il a déjà faite.
135
ANTOINE.
- Explique.
CATHERINE.
- Il porte le prénom de votre père,
je crois,....
»
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