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Lecture linéaire du « Vin des chiffonniers », Baudelaire

Publié le 18/05/2022

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« Lecture linéaire du « Vin des chiffonniers », Baudelaire Introduction : Charles Baudelaire est un écrivain français du 19ème siècle.

Il ne fut pas uniquement poète mais aussi critique d’art.

Le poème que je vais présenter aujourd’hui s’intitule le « Vin des chiffonniers » et se situe dans la section « le Vin » dans les FDM, section très courte constituée de cinq poèmes.

Le poème présente le portrait de la figure du chiffonnier.

Baudelaire fabrique un portrait du chiffonnier dans lequel ce dernier est ivre et s’épanche sur son sort : il est bien plus un alter ego du poète. Nous nous demanderons comment le portrait dérisoire du personnage est magnifié par le vin dont s’enivre le chiffonnier .

Nous verrons dans un premier temps, le chiffonnier déambulant dans Paris tenant un discours dicté par l’ivresse, des vers 1 à 12, puis des vers 13 à 24 le mendiant qui se voit en roi, et du vers 25 à la fin, le vin comme élixir de transformation de la réalité pour le chiffonnier. Analyse linéaire : I) - - Le chiffonnier déambulant dans Paris tenant un discours dicté par l’ivresse, des vers 1 à 12 1er quatrain créé une atmosphère fantastique et moyenâgeuse qui nous ramène du côté de Victor Hugo et de sa peinture de Paris. poésie visuelle qui colore le premier quatrain d’une couleur infernale.

Le verbe « tourmenter » constitue une personnification qui donne vie à l’environnement, le labyrinthe et le verbe « grouiller », qui animalise le peuple parisien aspect grouillant de l’œuvre de Baudelaire qu’on lit dans « Une Charogne » et « Au lecteur » 2nd quatrain : - l’arrivée du personnage dont Baudelaire fait le portrait.

On retrouve une formulation similaire dans « Spleen IV ». - L’assimilation entre la figure du poète et le chiffonnier est faite par la comparaison et invite le lecteur à voir le chiffonnier comme un alter ego du poète : un personnage ivre qui titube dans les rues. 3eme quatrain - Le chiffonnier devient le roi de la rue et semble être l’égal d’un roi rendant la justice dans ses discours.

C’est une figure narcissique comme le montrent les termes mélioratifs : « des splendeurs de sa propre vertu ».. - Le quatrain offre une dimension morale au portrait du chiffonnier (isotopie de la morale : « dicter » « lois », « méchants », « victimes », « vertu »), ce qui est plutôt ironique car le chiffonnier est un personnage peu fréquentable qui remue la boue de la rue.. »

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