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Lecture linéaire du portrait de Goujet dans L’Assommoir Zola

Publié le 05/06/2022

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« Lecture linéaire du portrait de Goujet dans L’Assommoir Dans L’Assommoir, récit de la grandeur et de la décadence de Gervaise Macquart, l’héroïne est entourée de trois hommes : le chapelier Lantier, père de ses deux enfants, qui l’abandonne, puis revient vivre en parasite ; Coupeau, l’ouvrier-zingueur qu’elle épouse, mais qui, à la suite d’un accident, s’enfonce dans la paresse et la boisson ; le forgeron Goujet enfin, avec qui elle noue une chaste idylle.

Dans un extrait du chapitre VII, Goujet défie Bec-Salé à une performance technique-forger des rivets de quarante millimètres uniquement à coups de marteau-sous les yeux de la blanchisseuse.

Zola, qui a adopté pour l’ensemble du roman la focalisation interne, relate cette scène du point de vue de Gervaise ; mais en apparence seulement. Comment cet extrait de roman naturaliste qui donne à voir un ouvrier au travail le transfigure-t-il en en donnant une vision épique ? Préparation du travail [C’était le tour de la Gueule-d’Or.

Avant de commencer, il jeta à la blanchisseuse un regard plein de tendresse confiante.

Puis, il ne se pressa pas, il prit sa distance, lança le marteau de haut, à grandes volées régulières.] Le personnage relève un défi, va entrer en action.

On notera qu’il n’est pas désigné par son nom mais par un surnom assez valorisant mais qui n’en est pas moins populaire comme le signale l’emploi du substantif « gueule ». Il se tourne alors vers Gervaise qui est présentée à travers son statut professionnel « la blanchisseuse ».

Ce regard suppose que celle-ci le regarde en retour quant à l’adjectif et à son complément qui caractérise ce regard, ils laissent transparaître les sentiments de l’ouvrier.

On a l’impression d’avoir affaire au regard du héros qui se pose sur sa bien-aimée comme dans l’amour courtois, le chevalier regardait sa dame avant de lancer dans un tournoi. La phrase suivante met en lumière la préparation, les précautions prises par l’ouvrier et sa mise au travail à travers un rythme ternaire comportant trois verbes d’action au passé simple : « il ne se pressa pas », « il prit sa distance », « lança le marteau ».

Son travail est minutieux et témoigne de sa rigueur .Son travail est à la précision d’un métronome comme le souligne l’emploi de l’adjectif « régulière » et un peu plus loin dans le texte le champ lexical du. »

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