Lecture linéaire du Pain , Le partis prit des choses
Publié le 02/05/2022
Extrait du document
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L.L: Le pain, Le parti-pris des choses, Francis Ponge
1er mouvement: la confrontation du passé et du présent
→ vers 1 à 10
2eme mouvement: le passage à la modernité
→ vers 11 à 24
Intro : Francis Ponge veut dans ce recueil restituer leur dignité aux choses.
Le poète regarde les
objets quotidiens d'un œil défait des habitudes, il prend le parti des choses et non des hommes
Lorsqu’il publie, en 1942, Le Parti pris des choses, Francis Ponge rompt avec la tradition de la
poésie lyrique, qui plaçait au cœur de l’écriture poétique le « je » du poète, sa sensibilité et ses
émotions.Bien au contraire, Le Parti pris des choses se concentre sur la matérialité du quotidien : le
recueil se présente comme une suite de poèmes descriptifs, chacun étant centré sur un objet familier
(le pain, la cigarette, la bougie, le cageot), ou sur un élément minéral (la pluie), végétal ou animal
(l’huitre, l’escargot).
Ainsi, nous nous demanderons comment le pain est-il transformé par l’écriture poétique de
Ponge ? Que représente le pain pour Francis Ponge ? Comment Ponge renouvelle-t-il le
regard que l’on porte sur le pain ?
Pour cela, nous relèverons deux mouvements dans ce texte : tout d’abord un regard nouveau sur le
pain et Le pain comme représentation du monde.
I/a Un regard nouveau sur le pain/ a- Un regard émerveillé
Le pain est un objet quotidien, banal.
Il est pourtant source d’émerveillement pour Francis
Ponge.L’adjectif « merveilleuse » dès la ligne 1 (« la surface du pain est merveilleuse« ) et les deux
adverbes « si nettement articulés » laissent transparaître l’admiration, la fascination du poète.Le
pain, objet familier et banal, provoque ici une émotion esthétique
b/ Une approche cinématographique
Francis Ponge adopte une approche cinématographique pour décrire le pain.Il décrit tout d’abord
une vue panoramique de la surface du pain (« cette impression quasi panoramique »), puis l’on
observe un grossissement du plan (« vallées, crêtes, ondulations, crevasses ») jusqu’à ce que le
regard perce au « sous-sol » pour découvrir la mie.Ce mouvement est comme celui d’une caméra.
On retrouve ainsi un vocabulaire propre au cinéma : « vue panoramique » , « plan » , le terme «
feux » fait également penser aux feux des projecteurs.Ces différentes perspectives sur le pain
mettent en valeur son relief.
Mais ce sont aussi le choix et la disposition des mots dans « Le Pain »
qui donnent à voir ce relief.
Ainsi, la suite de majuscules (« les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des
Andes » ) dessine visuellement sur le papier les montagnes évoquées.L’énumération de mots de
longueurs variées (« vallées, crêtes, ondulations, crevasses » ), les phrases complexes construites à
partir de plusieurs propositions juxtaposées, donnent également à voir les irrégularités de la surface
du pain.
II/a Le pain comme représentation du monde /a Une métaphore du monde.
»
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