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lecture linéaire DDFC Olympe de Gouges

Publié le 24/06/2024

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« Introduction La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est une réécriture de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

Elle est rédigée par Olympe de Gouges, femme de lettres française devenue femme politique et révolutionnaire, en 1791.Si, ce texte a permis la mise au jour des fondements républicains et démocratiques, sa réécriture par Olympe de Gouges suggère que la femme en est « oubliée ».

L'examen des articles de la déclaration permet d'en percevoir la dynamique. Nous nous efforcerons de montrer comment cette réécriture sert une lutte pour l'égalité. Plan : 1. Écrire pour dénoncer / art.

4 à 8 2. Écrire pour conquérir des droits / art.

9 à 14 3. Écrire pour contraindre /art.15 à 17 1. Écrire pour dénoncer / art.

4 à 8 .

Si le début de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne consiste en une distinction de l'homme et de la femme pour signifier l'état de laissé pour compte de la femme dans la société qui se construit, la suite de la Déclaration vise à faire entendre les motifs de l'injustice dont la femme est victime. Par exemple, art.6, la citation des DHC « la Loi est l'expression » modifiée en « la Loi doit être l'expression » sous-entend que la loi n'est pas au moment de l'énoncé une volonté générale des femmes.

En effet, si les femmes ont été des actrices fondamentales de la Révolution, elles n'en ont retiré aucun bénéfice véritable. De même, l'article, fondé sur le parallélisme « toutes les citoyennes et les citoyens doivent...

» a le mérite de fonder une égalité civique qui assureraient aux femmes le droit de légiférer et celui de travailler au service de l'Etat.

La question du mérite touche également les femmes, s'il s'agit de le faire prévaloir sur les privilèges.

Cet énoncé dénonce une réalité contraire, on se souvient des « Tricoteuses » qui sont autorisées à suivre les débats politiques mais qui sont pourchassées puis bannies par la Convention des assemblées politiques.

Ainsi, le fait même d'énoncer un tel article révèle un manque et une injustice dans les faits.

Et, il est rendu nécessaire à cause de l'action des hommes que les femmes se déclarent citoyennes. b.

Les articles VII à IX affirment la soumission des femmes à la loi comme fondement social.

La description de cette Loi et l’utilisation du champ lexical de la justice, sous-entend la promulgation d'un Etat de droit.

Olympe de Gouges laisse entendre qu'un état de droit existe pour les hommes et non pour les femmes qui sont soumise à une loi différente et souvent plus rude. c.

L'accent est mis sur la reconnaissance du mérite, ce que révèle l'énumération « admissible à toutes les toutes les dignités, places, et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.

».

Les femmes sont exclues des emplois et l’adverbe « également » montre la volonté pour Olympe de gouges de créer une société méritocratique sans distinction de sexe. => Cette partie de la déclaration est donc consacrée à la dénonciation des inégalités devant la loi et devant le travail. 2. Écrire pour conquérir des droits / art.

9 à 14 a.

L'article X prend pied dans la DDHC.

Partant du fait que la femme se soumet à la loi, selon l'article VII, il est question donc d'utiliser la liberté d'expression pour la partager et la rendre utile.

Le parallélisme « la femme a le droit de monter à l'échafaud ; elle doit également celui de monter à la tribune ».

Ainsi, Olympe de Gouges revendique pour les femmes le droit à l'action politique et à la charge législative. b.

La liberté d'expression prend chez elle une dimension spécifique concernant la déclaration des enfants, moteur de l’injustice social et fléau que les femmes endurent, de devoir assumer seules des enfants naturels que des hommes peu scrupuleux, refusent de reconnaître.

Cet élément de l'argumentation d'Olympe de Gouges prendra un tour plus développé dans le postambule.

L'expression « préjugé barbare », profondément péjoratif en dénonce l'iniquité. c.

La déclaration insiste continuellement sur la nécessité de l'ordre public auquel les femmes désirent se soumettre.

Ce sont des propositions d'opposition « pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public » et « sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».

C'est parce que la loi demeure garante de l'égalité.

De plus, cette insistance vise le bien commun « pour l'avantage de tous » mais il faut également comprendre que c'est le fait d'être soumise à la même loi qui garantit l'égalité de fait pour la femme.

Or, cette utilité de la « garantie des.... »

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