Lecture linéaire acte III scène 8 les fausses confidences
Publié le 16/06/2021
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Acte III scène 8 – Les Fausses Confidences
Situation du texte : Par ses manœuvres subtiles dans les 2 1 ers
actes, Dubois favorise la
naissance de l’amour d’Araminte pour Dorante, son intendant.
Dans la scène 8 de l’acte 3,
alors que Dorante semble craindre son renvoi, la lecture de sa lettre où il avoue habilement
son amour est la dernière étape des intrigues de Dubois pour pousser Araminte à épouser
Dorante.
Dans cette scène, tous les personnages essentiels de la pièce, sauf Dubois,
participent à la découverte de cette fausse lettre.
Problématique : Comment cette confrontation comique permet à l’action d’aboutir ?
I- Les relations entre les personnages de cette scène choral, rare dans les FC
A/ Une scène chorale
Le choral est tout ce qui a trait au chœur, qui est un ensemble de voix ou de personnages
parlant ensemble, comme dans la tradition du théâtre antique ou de la musique.
Cette
scène est bien une scène chorale car elle met en scène de nombreux personnages aux
destins liés.
Elle est rare car c’est une des seules scènes des Fausses confidences qui
regroupe la plupart des personnages : *les citer*.
B/ Relation entre les personnages
De plus, il est intéressant d’analyser les relations entre les personnages dans cette scène.
Dans le schéma actanciel, on identifie le sujet qui est Dorante, et l’objet de la quête est
l’amour d’Araminte.
On remarque également que les personnages de cette scène sont
répartis dans 3 catégories : les parents représentés par Mme Argante et M.Rémy ; les
enfants ou les maîtres incarnés par Araminte et le Comte ; et enfin les serviteurs ou les
domestiques qui incluent Marton et Dorante.
De plus, on constate qu’il y a des relations
symétriques entre les personnages de cette scène.
En effet, il y a une opposition entre Mme
Argante et M.Rémy, Araminte et le Comte, Marton et Araminte, le Comte et Dorante.
S’ajoutent à cela les liaisons officielles qui sont entre Araminte et le Comte, et entre Marton
et Dorante.
II- Une scène comique mais d’un aveu amoureux
A/ La lecture d’une lettre d’aveu intentionnel
Marton ouvre la scène en annonçant à Araminte que Dorante a déjà organisé son départ en
recommandant un successeur : … Marton focalise la scène autour de la lecture de cette
lettre, ne laissant aucune échappatoire à sa maitresse, comme y invite l’ordre « un instant
madame » et la didascalie « donnant la lettre au comte ».
D’autre part, la scène 8 de l’acte 3
est comique à travers la théâtralité des échanges.
D’abord, la lettre est de Dorante et est lu
par un autre personnage : le Comte, son rival amoureux.
La lecture est donc faite à haute
voix par un autre homme prétendant d’Araminte comme l’indique la didascalie : « lit haut ».
Ainsi, on a une inversion des rôles puisque le Comte prête sa voix à Dorante qui l’écoute.
On
relève tout au long de la lecture de la lettre le ton suppliant de Dorante ce qui suscite
l’empathie pour ce personnage amoureux.
L’hyperbole et le futur de l’indicatif « la
malheureuse passion que j’ai prise pour elle, et dont je ne guérirai jamais » affirment un.
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