Lecture lineaire A propos d horace
Publié le 16/05/2024
Extrait du document
«
A PROPOS D’HORACE
Introduction
- présentation auteur + recueil
- lecture du texte
- un long poème tiré du premier livre, consacré aux souvenirs jeunesse, collège, étude, premières
amours, premières révoltes.
- porte le nom d’un poète latin, Horace : satiriste, qui a évoqué personnages pleins de vice, et qui
dans ses odes, mélange thèmes très divers, notamment sphère privée + politique.
- long poème qui raconte souvenirs de collège, notamment un monologue, longue tirade dans
laquelle le jeune Hugo en appelle à Horace en se lançant dans critique des maîtres de son temps, ce
qui lui permet d’exprimer sa propre vision de la littérature.
- un poème où l’on peut identifier deux temps : critique violente des maîtres de son collège, +
évocation souvenir rdv manqué.
- projet lecture : nous verrons de quelle manière l’auteur, à travers l’évocation d’un souvenir d
adolescence, évoque ses propres valeurs artistiques, voire son esthétique ou comment le poète mêle
les registres dans un texte à la fois autobiographique et critique.
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues !
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
•
Poème qui s’ouvre par une série d’insultes // ses anciens maîtres, le terme marchand = ils
font du commerce avec de l’art, ce qu’un écrivain ne peut supporter, (cf épisode des
marchands du temple : il faudrait vénérer les auteurs anciens, alors que ces professeurs en
font de la marchandise, qqch de dévalué, qui a un prix.
Allusion aux notes lors de
traduction par ex ? Petitesse de l’esprit.)
•
Cuistre : pédant vaniteux, ridicule, dogue : chien (cf fable de LF : le loup et le chien, on
peut y voir un intertexte, les chiens représentant les esclaves, les loups la liberté, les jeunes
gens avides de s’échapper de la salle de classe).
Attaque faux savants.
Magister employé
avec ironie, (de même que pédagogue : antiphrase) Ton de la satire immédiat + diatribe.
•
Philistins : personne de goût vulgaire, fermé aux arts, lettres + nouveautés : vieux maîtres
méconnaissent l’art, qui est du côté de la jeunesse, de la spontanéité, du « naturel »,
Magister : terme de l’antiquité, fossiles d’un autre temps.
•
Déclaration de haine directe : à ceux qui prétendent diriger les jeunes esprits et leur
apprendre des choses.
Refus soumission, haine tenace, rancune.
Jeune Hugo révolté.
•
Phrases exclamatives, nominales, verbe = haïr.
Gradation, colère monte.
Poème qui s’ouvre
par un éclat de voix.
Alexandrins mais pas réguliers dans le rythme : saccadé + heurté.
(3 /
4)
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l’idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l’air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez tout, et vous ignorez tout !
•
Anaphore conjonction de coordination « car » : insistance, énumération des raisons de sa
colère, justification avec Cc cause.
Assonances en -a et -o.
•
Répétition rythmes ternaires, opposition termes qui forment contraste les enseignants //
ce qu’ils enseignent : ils sont un contre exemple.
(Gradation descendante puis ascendante)
de textes à règles : contrainte, ce à quoi on doit se plier.
Rimes « hébété » // « beauté :
souligne l’opposition avec ironie.
•
Antithèse profonds // imbécile, hyperboles « tout », parallélisme qui accentue l’ironie // ceux
qui « croient » savoir.
Ce qui est visé : prétention, semblant de savoir qui est creux en
vérité.
Assonance en -ou au dernier vers : expression de la honte ? Comme si il les huait.
•
Répétition « vous » + « vos » comme une accusation.
(Rmq jeu sur les sonorités « niez » /
niais / enseignez)
•
Rmq sur versification : pas de césure à l’hémistiche, mais coupure en trois + dernier vers :
césure au milieu qui accentue solennité accusation, avec parallélisme.
Car vous êtes mauvais et méchants ! — Mon sang bout
Rien qu’à songer au temps où, rêveuse bourrique,
Grand diable de seize ans, j’étais en rhétorique !
•
Sonorités râpeuses = révolte de l’adolescent
•
Conclusion : mauvaiseté, méchanceté, personnages dangeureux.
•
Fin diatribe : début ton plus calme pour faire récit anecdote + Enjambement, la phrase
retrouve fluidité pour évoquer l’adolescence.
Hyperbole, sang bouillant : ardeur de la
jeunesse qu’il a conservée, qui irrigue toujours son œuvre.
Contre les pédants et les
magisters qui défigurent l’art et la littérature.
Tournure restrictive « rien qu’ » // contraste
avec hyperbole, ton ironique + auto dérision pour évoquer jeune homme qu’il était
•
« rêveuse bourrique » oxymore, assonance en-i, bourrique, diable, rhétorique, (classe lycée)
= se moque de lui même.
Que d’ennuis ! de fureurs ! de bêtises ! — gredins ! —
Que de froids châtiments et que de chocs soudains !
•
Énumération émotions, sentiments + choses interdites mais faites qd même + insulte, qui
vient rompre la liste, comme écho du passé ou mot qui fuse + peste tjs contre eux.
Commentaires, cf typographie = tirets.
•
Allusion aux punitions, et aux chocs : recevoir des pensums, lignes à copier.
•
Châtiment : terme religieux, fort, évq punition divine.
Allitération en -d et répétition
« que »= rythme heurté.
— Dimanche en retenue et cinq cents vers d’Horace ! —
voix magister, pas de verbe = phrase lancée, presque cri, exclamation, polyphonie, un
poème qui mêle les voix, hanté par les échos des voix passées (poète âgé, jeune Hugo +
maîtres)
Je regardais le monstre aux ongles noirs de crasse,
Et je balbutiais : — Monsieur… — Pas de raisons !
Vingt fois l’ode à Plancus et l’épître aux Pisons ! —
•
sorte de saynète, petite pièce théâtre : courte pièce comique avec peu de personnages.
•
Verbe « regarder » = montre le maître, hyperbole « le monstre....
»
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