Lecture linéaire 2. Les Fausses confidences de Marivaux. Acte I, scène 14
Publié le 15/06/2021
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«
Lecture linéaire 2.
Les Fausses confidences de Marivaux.
Acte I, scène 14.
Marivaux est un dramaturge du XVIIIème siècle.
Il a écrit des pièces de théâtre de comédie telles que
L’Ile des esclaves en 1725 et Le Jeu de l’amour et du hasard en 1730.
Il fait jouer ses œuvres par les
Comédiens Italiens mais sa troupe est vieillissante et il doit accentuer son art sur une intrigue
complexe, pour masquer des difficultés quant aux lazzi.
Sa pièce, écrite en 1737, Les Fausses
confidences , présente une intrigue complexe : Dorante est éperdument amoureux d’Araminte mais il
est sans le sou.
Il s’en remet à son ancien valet Dubois, maintenant au service de sa belle, pour
construire un stratagème qui rendra possible leur union.
L’extrait que nous nous proposons d’étudier se
situe à la scène 14 de l’acte I : Dorante s’est fait engager chez Araminte grâce à son oncle, Monsieur
Remy.
Les deux hommes ont fait mine de se reconnaître par hasard à la scène précédente de façon à
préparer les « fausses confidences » de Dubois à Araminte.
Il s’agira de voir quel est l’effet de ces
« fausses confidences » de Dorante sur Araminte.
Tout d’abord, dans un premier mouvement, nous
verrons la folie de Dorante des lignes 1 à 8, puis nous étudierons la révélation de la passion des lignes
9 à 16, enfin, nous analyserons l’émotion d’Araminte qui se sait aimée des lignes 17 à la fin.
Premier mouvement : lignes 1 à 8
Tout d’abord, la confidence est
comique et nous retrouvons
chez Dubois les
caractéristiques du valet de
comédie.
En effet, il évoque
immédiatement un problème
qui fait rire le spectateur.
Araminte montre sa surprise.
De plus, Dubois renforce le
trait de la folie, il exagère le
mal de Dorante pour montrer
que son ex-maître a perdu le
sens.
Et il fait rire le spectateur
par son exagération.
Sa
spontanéité aussi est
intéressante.
Enfin, on note que Dubois
ménage le suspens : il tait le
nom de la femme qui a séduit
Dorante pour qu’Araminte
curieuse lui pose des questions.
Elle confirme son caractère
raisonnable et sensé : Araminte
n’est pas crédule.
La réplique de Dorante, à partir
de la ligne 5, prouve ses
explications en reprenant les
mêmes termes qu’au début puis
en expliquant plus précisément
sa pensée.
La temporalité
montre un amour enraciné et
non une passade.
Dubois insiste sur cet amour
insensé.
A l’inverse, Dubois se présente Le comique de gestes.
Le comique de mots.
Le comique de répétition
Lexique de la folie et
hyperbole.
Le vocabulaire familier.
L’exclamative évoquant la
surprise er la question ouverte.
Reprise de la question et
lexique de la folie + un indice
temporel.
Images et rythme ternaire qui
accentuent la folie de Dorante.
« Il se touche le front »
« c’est à la tête que le mal
tient »
« A la tête ? »
« timbré » « timbré comme
cent
« timbré »
« Dorante ! »
« Quelle preuve as-tu de sa
folie ? »
« Quelle preuve ? »
« fou » « extravague »
« il y a six mois »
« la cervelle brulée » « comme
un perdu »
« qu’il extravague d’amour,
qu’il en a la cervelle brûlée,
qu’il en est comme perdu ».
»
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