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Lecture analytique Scarmentado

Publié le 11/02/2015

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Voltaire Histoire des voyages de Scarmentado écrite par lui-même Incipit Lignes 1 à 54 – Proposition de rédaction des deux premiers axes Les premières lignes du conte nous placent en situation de lecteurs d’un récit. Voltaire nous raconte une histoire qui se présente comme autobiographique. On découvre le personnage principal qui est aussi le narrateur. Le titre nous a déjà appris qu’il s’appelle Scarmentado. Il se présente lui-même comme un jeune homme. Il est issu de l’aristocratie puisque son père est « gouverneur » de Candie. Le prestige de ses origines est souligné par le fait qu’un poète a écrit des vers à sa louange. D’autre part, on apprend qu’il part Il part pour faire un « grand tour », c’est-à-dire un voyage que les jeunes aristocrates du XVIIIè siècle faisaient à travers l’Europe pour parfaire leur éducation. On peut donc supposer que l’½uvre va être le récit d’un voyage initiatique au cours duquel le jeune héros va tirer des leçons de ses expériences et va devenir un homme. Ce début de récit nous présente aussi le cadre spatio-temporel. Il est très clairement identifié puisque le narrateur nous dit dès la première phrase : « Je naquis dans la ville de Candie en 1600 ». Des indications multiples permettent de situer géographiquement les lieux puisque l’histoire se passe dans des villes et pays réels comme Rome ou la France. Des événements historiques authentiques sont également...
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« Enfin, de nombreux indices permettent d'identifier clairement le genre autobiographique tel qu'il était pratiqué au XVIIIè siècle.

Il y a bien sûr l'évocation de la naissance.

On y trouve également la présentation d'une ascendance prestigieuse, liée à la mythologie et célébrée par les poètes.

« Il me faisait descendre de Minos en droite ligne » Il s'agit d'un procédé traditionnel de l'éloge couramment utilisé par les poètes de cour.

Comme dans toute autobiographie traditionnelle, le narrateur fait le récit de sa jeunesse.

Il raconte en effet : « Mon père m'envoya, à l'âge de quinze ans, étudier à Rome » S'il y a ellipse narrative puisque l'enfance n'est pas racontée, et si la mère n'est pas mentionnée, on peut supposer que seul le voyage mérite d'être raconté aux yeux du narrateur.

C'est d'ailleurs ce que le titre laisse entendre. Mais si les caractéristiques du récit d'un voyage initiatique sont là, on perçoit des « anomalies » : la chronologie historique n'est pas respectée, les comportements des personnages et notamment du narrateur sont surprenants etc.

On devine chez l'auteur un autre objectif.

Le projet argumentatif apparaît tout de suite.

Il s'agit du début d'un conte philosophique. Au début du récit, Voltaire critique des cibles clairement identifiables.

Derrière le personnage du poète Iro, on reconnaît Roi, un poète ennemi de Voltaire.

Les mots « médiocre » et « médiocrement » écrits dans la même phrase montrent clairement quelle opinion il a de ce rival.

De plus, ses vers sont « mauvais » et les ascendants mythologiques qu'il attribue au jeune Scarmentado sont peu flatteurs et montrent bien que Iro est un « bien méchant homme » et un « ennuyeux coquin ».

Ensuite, le narrateur s'en prend à l'éducation qu'il a reçue et qui, à ses yeux ne vaut rien puisque, alors qu'il espérait « apprendre toutes les vérités », « on [lui] avait enseigné tout le contraire ».

Enfin, la Signora Olimpia, quant à elle, est une allusion à Olimpia Maldachini, belle-s½ur d'un pape qui aurait fait fortune par ses intrigues.

Elle symbolise les excès des cours pontificales marqués par. »

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