Lecture analytique on ne badine pas avec l'amour
Publié le 15/01/2022
Extrait du document
«
On ne badine pas avec
l’amour
Alfred Musset utilise les didascalies « il lui pose sa chaîne sur le cou » (l.28) afin de mettre en avant le
fait que Perdican l’aime réellement et désire faire d’elle sa future épouse mais également afin de
prouver à Camille qu’il est passé à autre chose et le verbe au présent d’énonciation « il jette sa bague
dans l’eau» (l.35) afin d’insister sur le caractère oublié de sa relation avec Camille.
L’homme de lettres
a recourt a une multitude d’apostrophe « Rosette » (l.25, 43 ) , « chère enfant » (l .28) ainsi qu’une
épizeuxe doublée d’une apostrophe « Rosette, Rosette » (l.50) afin de s’assurer que Camille entende
bien qu’ici il essaye de conquérir le cœur a Rosette et non pas le sien.
Il pervertit son discours
puisqu’initialement il déclare sa flemme a Rosette hors en vérité, il désire rendre Camille jalouse et la
conquérir une seconde fois.
L’utilisation abondante des pronoms personnels de la seconde personne
du singulier « tu » (l.26,27,57,58,59,60,61…) et le pronom personnel de la première personne du
singulier « nous » (l.32,38) fait croire à Rosette que Perdican envisage un futur en couple ensemble.
Il
utilise de longue tirade tandis que Rosette elle ne répond que sur de courte réplique.
Par conséquent
le protagoniste ne prend pas en compte les réponses de son interlocutrice mais ne fait que déclamer
un texte qu’il a préalablement appris.
L’écrivain utilise l’anaphore « toi seule » (l.25) afin de mettre en
avant la fidélité de Rosette puisque selon lui, cette dernière ne l’a pas trahit de toute leur enfance.
Ce
qui n’est pas le cas de Camille.
Comme le montre la didascalie et le complément circonstanciel de
manière «à haute voix » et la proposition subordonné « relative de manière que Camille l’entende »
(l.24) , Perdican est parfaitement conscient de la présence de Camille de sorte qu’elle soit témoin de
sa déclaration à Rosette, à travers une mise en scène.
Perdican désire atteindre Camille et la blesse
afin d’assouvir un besoin de vengeance alimenter par son ego.
Musset utilise des termes péjoratifs
caractérisant l’église et la religieux afin de critiquer l’éducation de Camille en la caractérisant d’une
femme froide tel une « statue » (l.55) ne ressentant pas le moindre sentiment.
L’adjectif qualificatif épithète « pâles statues fabriquées par les nonnes » (l.55) permet au
dramaturge de brosser le tableau d’une société désirant supprimer les sentiments des pratiquants
afin de faire d’eux des êtres au cœur froid et qui croiront tout ce que l’église dira.
Le dramaturge utilise l’impératif à valeurs injonctive « prends ta part de ma vie nouvelle » (l.27) ,
« donne-moi ton cœur» (l.28) , « lève-toi » (l.31) afin de montrer que Perdican contrôle la situation et
parle a Rosette comme s’il était un metteur en scène.
Par conséquent il manipule Rosette a des fins
personnels.
Manipulation que pervertie sa « déclaration » amoureuse.
Tout au long de ce texte,
Musset utilise la double énonciation.
En effet, derrière presque toutes les répliques de Perdican, ce.
»
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