Lecture analytique Les justes Albert Camus/ Acte II
Publié le 01/03/2024
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«
Les Justes , Camus : Acte II : explications
Introduction : Reprendre la biographie de Camus vue à l’acte 1.
Contexte : l’action se passe à Moscou en 1905.
Un groupe de terroristes
est réuni dans un appartement, afin de commettre un attentat contre le
grand-duc Serge, oncle du Tsar.
Tous sont très motivés par l’action.
La
préparation a pris plusieurs semaines.
Deux individualités se détachent du
groupe.
Stepan , un homme dur, ayant connu le bagne et Kaliayev dit
Yanek, qui présente une action tout aussi violente mais dont les
motivations sont plus humanistes.
Il a été choisi pour lancer la bombe
contre la calèche du grand-duc.
Malheureusement, celui-ci était
accompagné d’enfants et Yanek, au dernier moment, n’a pas lancé
l’explosif.
L’action se passe au moment ou Yanek a rejoint ses camarades
et leur explique pourquoi il a échoué.
Un débat houleux s’engage entre les
terroristes à propos de la question centrale : le terrorisme :acte de
justicier ou simple assassinat ?
Problématique : La défense d’une idée noble peut-elle justifier toutes les
violences ?
I) Le débat mis en scène au travers de deux personnalités
différentes.
a) Le personnage de Stépan
L 5 : On voit dès le début du texte grâce à la didascalie “Stépan,
violemment”, que Stépan est un personnage emporté.
Les didascalies sont
importantes car elles traduisent la gestuelle du personnage, son
tempérament.
Stépan est un personnage ambitieux et qui ferait tout pour
accomplir son but, ce qui provoque l’opposition de Kaliayev : “Stépan, j’ai
honte de moi et pourtant je ne te laisserai pas continuer”.
Le personnage de Stépan se dessine à travers le regard que porte sur lui
les autres personnages, Kaliayev et Dora.
L 15 / 16 Stépan a un profil de dictateur : “Mais derrière ce que tu dis, je
vois s’annoncer un despotisme”.
Il confirme ce trait de caractère en niant
ce qui rattache les hommes à l’humanité « l’innocence ».
Le verbe
« choisir » avec le verbe « ignorer » montrent bien sa résolution à être
dur, sans cœur et sans regret.
L 26/27
L 20 : 21En plus d’être extrémiste, il est orgueilleux : “c’est au nom de
ton orgueil que tu parles encore aujourd’hui”.
Utilise des impératifs ce qui montre son caractère dominateur « tais -toi »
l 49 ; ainsi que de nombreuses phrases courtes qui montre qu’il cherche à
imposer son point de vue et non pas à raisonner.
L 31 : « j’en suis sûr » : montre qu’il sait ce qu’il veut, n’a pas de doutes.
L 49 : « dans un cri » : s’emporte, veut s’imposer aussi par la force.
Il utilise le champ lexical de la violence : « sacrifice, mort, assassins,
révolte, tuer, meurtrier ».
Enfin, il porte un regard méprisant sur ses frères « la terreur ne convient
pas aux délicats » au travers de cette antithèse.
Et va jusqu’à douter de
leur réelle volonté de s’engager dans la voie de la révolution.
« vous ne
croyez pas à la révolution » répétée deux fois.
b) Le personnage de Kaliayev
L 16 /17 : Contrairement à Stépan, Kaliayev a pour objectif d’être un
justicier, et non un assassin : “fera de moi un assassin alors que j’essaie
d’être un justicier”.
L 38 : S’il tue, c’est pour se mettre au service du peuple : “C’est pour eux
que je lutte et que je consens à mourir”.
L 13 : C’est un personnage plus calme et réfléchi, il ne s’est pas levé
lorsque Stépan les a accusés mais il attendu et prend le temps de la
réflexion l 13.
Il cherche à convaincre Stépan : réplique plus longues : il inclut
également son interlocuteur « tu dis » ll15 il parle aussi au nom de ses
camarade de lutte « frères »l 41.
Prêt à défendre son point de vue avec vigueur « criant , fermement ,
emporté »l 37/41/ 50
Il fait preuve de réalisme et est le plus humaniste des deux.
Il a
conscience qu’il faudra du temps et de....
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