Lecture analytique le loup et l'agneau
Publié le 01/12/2020
Extrait du document
«
LA Le loup et l’agneau , LF
Intro : LF est 1 fabuliste du XVII e qui reprend à la suite d’Esope ou de Phèdre dns l’Antiquité le sujet de cette fable
« le loup et l’agneau »c’est-à-dire le récit d’une rencontre dont l’issue ne laisse aucun doute.
Mais ce récit prend une
valeur universelle car au-delà d’1 loi naturelle, Lf définit ici le comportement de celui qui exerce sa violence et qui la
justifie par des arguments spécieux en se faisant passer pour victime pour justifier d’être bourreau.
I La mise en scène du duel
a)La théâtralité de la scène
-Le schématisme des personnages : loup : prédateur, syno.
agressivité, violence, cruauté, noirceur, mal et agneau :
proie, victime, blancheur, innocence, bien
-présent de vérité v 5 : actualise la scène et ns donne l’impression d’assister à cette rencontre avec tension dramatique
qui s’y joue
-DD : v7 à 26 : qui apporte bcp vivacité, de rythme ce qui est renforcé par les verbes incises qui ressemblent à des
didascalies v 8, v 18
-hétérométrie des vers : alex.
octo ou 4 syllabes ex v13 mime une certaine fluidité de l’échange insistant sur l’oralité
-Opposition des temps verbaux : PS et imparfait.
Agneau= onde pure= imparfait, vie paisible, harmonie et loup avec
PS, fonctionne com l’élément perturbateur.
-Synonymes qui renvoient à la faim : « à jeun », « cherchait aventure », « la faim attirait » qui participent à la
dramatisation de la scène et au péril que court l’agneau.
b) Une joute rhétorique.
Elle repose sur :
- l’antithèse entre un acte considéré comme minime « troubler mon breuvage » et la sentence « tu seras châtié ».
Il
s’agit déjà ici de montrer la disproportion entre l’acte de l’agneau et la sentence du loup.
-un raisonnement sans preuves : « si ce n’est toi c’est donc ton frère » : cette conséquence met en exergue la mauvaise
foi du loup qui ne repose sur aucune logique
-emploi du pronom indéfini « on » : « on me l’a dit » renforcé par la tournure impersonnelle « il faut que je venge »
révèlent beaucoup l’ indétermination quant aux sources du loup.
Il semblerait qu’il ne s’agisse là que d’un prétexte
pour laisser libre cours à ses instincts.
De même :
- le rythme ternaire dns « vous ne m’épargnez guère, vous vos bergers et vos chiens » est 1 manière de montrer
l’acharnement dont il se dit accablé.
De prédateur, il en vient à se faire passer pour une victime persécutée.
Le loup est
dans l’affect alors que l’agneau lui est dns le rationnel.
-ses marques de déférence avec des titres honorifiques « sire, votre majesté, Elle » montrent que l’agneau est
conciliant , qu’il cherche à apaiser et donc prend des précautions.
-démonstration logique : il est en avl v15, n’a pas de frère v 20
-les négations « en aucune façon », « le connecteur « par conséquent »v 16 montrent qu’il est formel.
D’un point de
vue logique, il devrait l’emporter mais ce n’est pas le cas puisque le loup ne l’entend pas.
II La question de la justice
a) Un simulacre de procès.
Echange prend la forme d’1 confrontation à 1 tribunal.
- Réquisitoire du loup qui énumère ses griefs : atteinte à son bien, médisance, attaque contre sa personne (cite) et qui
emploie un vocabulaire agressif avec « hardi, témérité, tu médis »
-Plaidoyer de l’agneau : réfute les arguments du loup : assure son infériorité v 15, souligne sa jeunesse v 20-21 et son
caractère inoffensif v 21
-Absence de neutralité du loup : il est juge et parti.
Ceci est annoncé au v 26 « que je me venge » ce qui est contraire à
la neutralité attendue de la justice
-Clausule finale narrative énoncée au présent de narration qui montre le caractère expéditif de la sentence du loup qui
est une exécution.
-expression finale « sans autre forme de procès », où le mot « forme » montre bien qu’il s’agit d’une illusion.
b) La morale en question
-Polysémie de la morale énoncée au v 1 : le plus fort : physiquement= le loup ; intellectuellement = l’agneau= le plus
juste
-le superlatif absolu : « la meilleure » : or tte la démonstration du récit a montré que l’agneau qui était dans son bon
droit a été mangé « sans autre forme de procès ».
c’est donc une dénonciation que ns livre LF.
-Un récit ironique : tt le récit infirme donc cette morale affichée ; d’où :
-le lexique de l’arbitraire v 22-23 et de l’abus de pouvoir déjà présent au v 9 « tu seras châtié ».
Morale qui fonctionne comme un aveuglement : il ne sert à rien de parler et d’argumenter face au plus fort
physiquement.
Conclu : Par son art du récit et de la mise en scène, LF détourne la morale affichée.
Cette fable illustre l’abus de
pouvoir des puissants et l’injustice, deux thèmes chers au fabuliste que l’on retrouvera dns « les animaux malades de
la peste » par exemple.
I La mise en scène du duel
II la question de la justice.
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