Lecture analytique : Gargantua, L'abbaye de Thélème - Rabelais
Publié le 16/05/2020
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Texte 1 : Gargantua Rabelais p.305L'utopie : l'abbaye de Thélème. → Une abbaye étonnante / paradoxale→ l'idéal humaniste I – Une abbaye étonnante - Normalement abbaye = vie réglée, une autorité religieuse à qui on doit obéissance. - Ici : Le nom Thélème → signifie bon vouloir.
Dans premier phrase OPPO entre « ordonnée » et « bon vouloir » + énumération « des lois, des statuts et des règles » niée par le non.
Deuxième phrase : construction parallèle : « quand bonleur semblait » // « quand le désir leur en venait » + énumération verbes d'actions (1 → 4) → liberté valable pour toutesles actions de la journée. - Une règle : « fais ce que tu voudras » l.6 ressort par typographie + impératif, mais ordre qui s'annule. - Le mot « liberté » est décliné dans tout le texte : adj : « libre » (l.2&6) ; Adv : « librement » (l.11). - Vocabulaire Fortement négatif pour désigner l'autorité : « contraignait » (l.4), « opprimés et asservis », « contrainte »(l.10), « honteuse sujétion » + « joug de servitude ». - Communauté : on parle d'eux comme un ensemble : « leur », « ils » - Surprenant : des hommes et des femmes (l.15) « si l'un ou l'une d'entre eux », sur le même plan : mêmeconstruction de la phrase (l.32) « jamais on ne vit de chevaliers »// « jamais on ne vit de dames » - Souci de l'autre : // « tous » et « un seul » (l.14) + 3 exs sur le même forme : impératif + « tous...
» +expansion → ampleur. - Discours direct traduit l'enthousiasme. - Sentiments forts les lient : « en bonne compagnie », « en amitié de cœur » (l.42) + « ils s'aimaient » (l.43) → Rabelais veut nous donner une image de la perfection à travers cette communauté harmonieuse, tableau de la chasse. - beauté : « belles haquenées » (l.18), « joliment gantelé » (l.20), pittoresque donné par vocabulaire précis et varié :3 mots pour les oiseaux, 2 pour les chevaux, 2 pour la chasse. RQ : Idéal apparaît aussi dans la fin du texte : formule rappelant les contes de fées « à la fin de leurs jours »→ Rabelais dépeint un lieu imaginaire et idéal, une utopie.
Cette utopie sert à Rabelais à nous amener à l'idéalhumaniste.
II – L'idéal humaniste - Élargissement de l'idée : « les gens libres » puis « ces gens là » (l.9) → « nous » + présent de vérité générale → concernetous les Hommes, Rabelais veut nous inclure, lecteurs, dans son idéal (+ implication personnelle) - Qualité des thélèmites : « bien nés » classe sociale haute, « bien éduqués » disposent d'une éducation.
(l.25 : énumérationinfinitifs + insistance : plur « instruments de musique », « 5 ou 6 langues », « tant en vers qu'en prose » → savoirencyclopédique. - Qualités physique : hommes : « adroit », « rigoureux », « agiles », les femmes : « fraîches », « jolies »,« doctes » - Qualités morales : hommes : « vaillant », « hardis », les femmes : « moins acariâtre » - Perfection soulignée par tournure « jamais on ne vit...
» - Même quand ils quittent l'abbaye, ils restent fidèles à ces règles de vie.
« ils continuaient encore mieux » l.43 « Autant à lafin de leurs jours...
» - Cette perfection leur apporte le bonheur : insistance sur plaisir de la vie : activités « buvons », « jouons », « nous ébattre »(occulte le coté difficile de l'apprentissage) → Rabelais nous présente une société idéale où l'homme grâce à ses vertus et ses connaissances tend de lui même à unevie pacifique en communauté avec ses semblables.
Ce modèle montre la foi de Rabelais en l'Homme marque deL'humanisme..
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- Dans le chapitre 55 de Gargantua, Rabelais imagine une société idéale, l'abbaye de Thélème. A votre tour, décrivez un monde idéal à travers lequel vous ferez implicitement la critique de notre société.
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- Rire de tout ce qui se fait ou se dit est d’un sot ; ne rire de rien est d’un imbécile. » affirme Érasme. En quoi votre lecture de Gargantua de Rabelais permet-elle de confirmer ce point de vue ?
- En y mêlant de la fantaisie romanesque, Rabelais nous a donné dans l'abbaye de Thélème son idéal de vie. Des gens « libères, bien nés et bien instruits » y font « ce qu'ils veulent ». C'est-à-dire qu'ils lisent, étudient, écrivent en vers et en prose, chantent, se donnent des concerts, jouent et chassent, etc. Vous vous demanderez dans quelle mesure Montaigne se serait accommodé de la Thélème de Rabelais.