Lecture analytique de Parade
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Illuminations de Rimbaud
« Parade »
1.
Le texte du poème.
Parade
Des drôles très solides.
Plusieurs ont exploité vos mondes.
Sans besoins, et peu pressés de mettre en oeuvre
leurs brillantes facultés et leur expérience de vos consciences.
Quels hommes mûrs ! Des yeux hébétés à la
façon d'une nuit d'été, rouges et noirs, tricolores, d'acier piqué d'étoiles d'or ; des faciès déformés, plombés,
blêmis, incendiés, des enrouements folâtres ! La démarche cruelle des oripeaux ! - Il y a quelques jeunes, -
comment regarderaient-ils Chérubin ? - pourvus de voix effrayantes et de quelques ressources dangereuses.
On les envoie prendre du dos en ville, affublés d'un luxe dégoûtant.
Ô le plus violent Paradis de la grimace enragée ! Pas de comparaison avec vos Fakirs et les autres
bouffonneries scéniques.
Dans des costumes improvisés avec le goût du mauvais rêve ils jouent des
complaintes, des tragédies de malandrins et de demi-dieux spirituels comme l'histoire ou les religions ne l'ont
jamais été.
Chinois, Hottentots, bohémiens, niais, hyènes, Molochs, vieilles démences, démons sinistres, ils
mêlent les tours populaires, maternels, avec les poses et les tendresses bestiales.
Ils interpréteraient des
pièces nouvelles et des chansons « bonnes filles ».
Maîtres jongleurs, ils transforment le lieu et les personnes
et usent de la comédie magnétique.
Les yeux flambent, le sang chante, les os s'élargissent, les larmes et des
filets rouges ruissellent.
Leur raillerie ou leur terreur dure une minute, ou des mois entiers..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lecture analytique du poème "Le goût du néant" de Charles Baudelaire
- Lecture analytique Les justes Albert Camus/ Acte II
- Lecture analytique Les justes Albert Camus/ Acte I
- lecture analytique Molière La mort d’Argan- Le malade imaginaire- Molière
- Lecture analytique n° 8 Le Malade imaginaire de Molière, Acte I, scène 5 (1673) SCÈNE 5 - ARGAN, ANGÉLIQUE, TOINETTE