Lecture analytique Apollinaire Zone
Publié le 24/03/2022
Extrait du document
«
Objet d’étude : poésie – Texte 1 Apollinaire, « Zone », Alcools , 1913
L’examen à l’oral du baccalauréat consiste, pour sa première partie, dans une lecture linéaire du texte.
Le
commentaire demandé à l’écrit, en revanche, est composé.
Nous devons donc tenir compte de ces deux contraintes
méthodologiques.
La lecture suivante est donc essentiellement, linéaire.
J’indique les axes du projet de lecture en
rouge sous forme d’hypothèses.
Texte avec mise en évidence de la versification et de quelques procédés
Les e caducs placés devant une consonne sont marqués en rouge : ce sont eux qui font varier le décompte des syllabes des
vers, selon que l’on suit la règle classique ou que l’on opte pour une prononciation plus conforme à l’usage oral courant .
Quelques autres éléments sont également ainsi soulignés lorsqu’une diérèse est possible.
Les alexandrins sont signalés par
une couleur particulière.
Certains procédés, métaphores, comparaisons, répétitions, etc., sont surlignés.
ZONE À la fin tu es las de ce monde ancien (3+3+3+2=11 ou 3+3+3+3= 12 syllabes) Paradoxe Bergère ô tour Eiffel // le troupeau des ponts // bêl e ce matin (6+5+4=15 ou 6+5+5=16) Tu en as assez // de vivr e dans l’ antiquité // grecque et romaine (5+7+4=16 ou 5+8+4=17) Ici mêm e les automobil e s // ont l’air d’être anciennes (8+5=13 ou 9+5=14) La religion seule // est restée tout e neuv e // la religion (5+5+4=14 ou 5+7+4=16) + contre-rejet Est restée simpl e comm e les hangars de Port-Aviation (4+4+5=13 ou 5+5+5=15) Seul en Europ e tu n’es pas antique ô Christianisme (4+5+4=13 ou 5+5+4=14) L’Européen le plus modern e c’est vous Pap e Pie X (8+5=13 ou 9+6=15) Et toi que les fenêtres observ ent la hon t e te retient (8+5=13 ou 9+6=15) personnification D’entrer dans une église et de t ’y confesser ce matin (6+9=15) Tu lis les prospectus les catalogu es les affich es qui chant ent tout haut (6+4+7=17 ou 6+5+9=20) personnification Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux (9+9=18 ou 9+10=19) Il y a les livraisons à 25 centim es plein es d’aventur es policières (6+5+7=18 ou 6+6+9=21) Portraits des grands hommes et mi ll e titr es divers (5+5=10 ou 5+7=12) J’ai vu ce matin un e jolie rue dont j’ai oublié le nom (5+4+7=16 ou 5+5+7=17) Neuve et propr e du soleil elle était le clairon (3+9=12 ou 4+9=13) métaphore Les directeurs les ouvriers et les bell es sténo-dactylographes (4+4+9=17 ou 4+4+10=18) Du lundi matin au sam e di soir quatr e fois par jour y passent (5+4+6=15 ou 5+5+7=17) Le matin par trois fois la sirène y gémit (3+3+3+3 = 12 ) personnification Un e cloch e rageuse y aboie vers midi (4+6=10 ou 6+6= 12 ) métaphore (personnification/animalisation) Les inscriptions des enseign es et des murailles (4+3+4=11 ou 4+4+4=12) Les plaqu es les avis à la façon des perroquets criaillent (2+3+4+4+2=15 ou 2+4+4+4+2=16) comparaison animale J’aim e la grâc e de cett e rue industrielle (3+7=10 ou 5+8=13) personnification Située à Paris entr e la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes (5+8+6=19) Rimes Des rimes suivies (ou plates) à trois exceptions près : christianisme/ Pie X=assonance en i , qui remplace une vraie rime dactylographe /passent : on a remplacé la rime par assonance en [a] industrielle/Ternes : assonance en [è]. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lecture linéaire "zone" de Guillaume Apollinaire
- Lecture analytique du poème "Le goût du néant" de Charles Baudelaire
- Lecture analytique Les justes Albert Camus/ Acte II
- Lecture analytique Les justes Albert Camus/ Acte I
- Si je mourrais là bas - Apollinaire Analyse analytique