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Lecture Analytique "à une mendiante rousse"

Publié le 03/05/2021

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« « A une mendiante rousse », Lecture analytique « À une mendiante rousse » est un poème de Charles Baudelaire (1821 -1867) publié dans la section « Tableaux parisiens » des Fleurs du mal .

C’est l e troisième poème de la section .

Le poète est descendu de sa « mansarde » (celle de « Paysage ») pour se confronter à la vie urbaine.

Il se fait alors le chantre d’une réalité jusque -là ignorée ou rejetée par la poésie : celle des foules anonymes, des marginaux et des exclus de la société. Ce poème illustre ainsi pa rfaitement la vision paradoxale de l'artiste sur le monde qui l'entoure.

Cette pièce parut d’abord dans le journal Le Présent du 15 novembre 1857, avec deux autres de la section des « Tableaux Parisiens » : « Paysage » et « Le Soleil ».

C'est un poème plut ôt long dans l'œuvre de Baudelaire.

Il est composé de 14 qu atrains, donc de 56 vers.

Chaque quatrain comporte trois vers impairs (des heptasyllabes) suivis d’un vers pair (un tétrasyllabe). Problématique : En quoi ce poème illustre -t-il la vision paradoxale de l’artiste sur le monde qui l’entoure ? I.

Un éloge paradoxal : A. Un blason élogieux : • Baudelaire propose ainsi dans ce poème un blason du corps féminin, qui repose sur un champ lexical du corps, présent tout au long du poème : « cheveux v.1, corps v.6, talons v.16, jambe v.19, seins v.23 (vision érotisante de ces 2 éléments), bras v.26 ».

Synecdoque du « bras ».

Le blason loue la femme aimée, le plus souvent en prenant pour sujet des parties de son corps. • Cet éloge est visible dès le titre « A une mendiante rousse », qui est une dédicace (comme de nombreux autres poèmes des Fleurs du Mal : « A une passante », « A une charogne », « A celle qui est trop gaie » …). • Il est visible également dans l’apostrophe finale du vers 56 « Ô ma beauté ! » qui fonctionne comme la chute du poème, l’exclamation venant souligner l’enthousiasme lyrique du poète. • On trouve alors un champ lexical de la richesse et de l’« ornement » (v.53) dans tout le poème (pourtant dédié à une mendiante) : le « velours » v.11, « un superbe habit de cour » v.14, l’or v.19, ou encore l’énumération du vers 54 : « Parfum, perles, diamant ».

• L’éloge repose sur trois substantifs : « la beauté » v.4, la « douceur » v.8 et la « beauté » au dernier vers. Notons enfin la comparaison hyperboliq ue « Tes deux beaux seins, radieux / Comme des yeux » v.23 -24. B. Nouvelle vision du féminin : • Cependant, les caractéristiques de la femme évoquée sont surprenantes, en premier lieu la pauvreté , comme en témoigne son habit : « trous v.2, haillon v13, bas tro ués v.17 » et son logement (un « frais réduit » v.40 .

Cette femme est présentée dès le titre comme « une mendiante », idée qui est reprise dans la 12ème strophe, qui la met en situation, mendiant (= « gueusant ») à la sortie d’un restaurant parisien évoqué par la paronomase « quelque Véfour », et la plaçant d ans le contexte trivial et populaire du « carrefour ».

• La 2 ème caractéristique qui se dégage est celle de la maladie : « corps maladif » v.6 (peut -être syphilitique ?), associée la maigreur « maigre nudité » v.55. • Ajoutons enfin que la rousseur était mal p erçue à l’époque. • Le portrait est également marqué par la notion de vice (« roués v.18, poignard v.19, péchés » v.22, ou encore l’expression « lorgnant en -dessous » v.49 ) et l’idée de la prostitution est suggérée (« te déshabiller » v.25) .. »

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